Assaut Les combats simultanés du côté de la vieille ville indiquent une opération en tenaille des forces américaines et gardes nationaux irakiens contre les partisans de Moqtada Al Sadr. Les troupes américaines et les forces de sécurité irakiennes ont, d?ailleurs, eu recours ce matin à la fermeture de toutes les voies menant au mausolée de l'imam Ali, à Najaf, place forte des partisans du chef radical chiite Moqtada Al Sadr. Pour la septième journée consécutive, des combats violents continuent d?ensanglanter la population irakienne. Des tirs incessants de canon de chars et de mitrailleuses lourdes des marines ont été, en effet, entendus tôt ce matin en provenance du centre-ville où sont retranchés les partisans du chef chiite. Des nuages de fumée noire étaient également visibles venant du c?ur historique de Najaf où se trouve le mausolée de l'imam Ali. Ces combats interviennent alors que l'armée américaine avait affirmé, hier, qu'elle se préparait avec les forces de sécurité irakiennes à des assauts majeurs contre les miliciens chiites de Moqtada Al Sadr à Najaf. Le gouverneur de Najaf, Adnane al-Zorfi, a cependant démenti que les troupes américaines et la Garde nationale irakienne préparent une offensive. Moqtada Al Sadr avait, rappelle-t-on, appelé ses partisans à continuer le combat et que lui-même était «prêt à lutter contre les forces d'occupation jusqu'à la dernière goutte de (son) sang». Notons qu?au moins 75 personnes ont été tuées et près de 150 ont été blessées dans la nuit de mercredi à jeudi à Kout (180 km au sud-est de Bagdad) par des bombardements de l?aviation américaine. Au total, on dénombre 165 personnes tuées et près de 600 blessées dans des combats survenus au cours des dernières 24 heures en Irak. Des partisans du chef radical chiite Moqtada Al Sadr et de nombreux civils, dont des enfants, figurent parmi les victimes, selon Khader Fadal Arar, directeur de l'hôpital de Kout. Les locaux du mouvement de M. Sadr à Kout ont été sérieusement touchés par un raid, selon un de ses partisans, cheikh Mohammed Yihya. «Notre bureau situé dans ce quartier a été détruit. Heureusement, personne ne se trouvait au bureau au moment des raids et nous ne comptons aucune victime.» «Ils (les Américains) pensaient peut-être que l'endroit serait rempli de miliciens», a-t-il affirmé.