Aubaine La grande concurrence entre ces «boîtes» fait le bonheur de nombreux vacanciers. Les quelque 500 agences de voyages et de tourisme que compte le pays, réalisent le plus gros de leurs chiffres d'affaires durant les vacances, particulièrement en été. Séjours à l'étranger, escapades et excursions sont, entre autres, proposés à la clientèle algérienne en quête de repos, de quiétude et de découverte. Pour Hakim, responsable d'une agence qui active dans le domaine depuis une quinzaine d'années, «l'Algérien est, de nature, un voyageur et voyager sans prendre l'avion laisse un goût d'inachevé chez lui». Son agence propose des séjours en Europe notamment à destination de la Grèce et même l'Asie (Chine notamment). «La Grèce, explique Hakim, est devenue, ces dernières années, la star de l'été et l?engouement des Algériens pour ce pays réside, selon lui, dans le rapport qualité-prix qu'offre cette destination». «Sept sur dix de nos clients optent pour ce pays, et nous comptons atteindre les 2 000 clients cet été», a-t-il dit, ajoutant que le prix d'un séjour de quinze jours est au minimum de 50 000 DA (frais de visa et billet d'avion inclus). Mais la destination privilégiée des Algériens ces dernières années, pour les séjours à l'étranger, reste incontestablement la Tunisie où près de 600 000 Algériens ont visité ce pays en 2003, selon le ministère du Tourisme. La plupart des agences de voyages se livrent actuellement une rude concurrence. «Les destinations les plus proches restent les plus rentables», selon les assurances de certains responsables d?agences. D'autres, ciblant les citoyens qui ne peuvent s'offrir des vacances à l'étranger, proposent des séjours au niveau de complexes touristiques et camps de vacances situés sur le littoral algérien en été, et des circuits et week-ends dans le Sud, le reste de l'année. Il n?en demeure pas moins que la plupart des Algériens préfèrent passer leurs vacances sans solliciter les services des agences de voyages. Amine, un jeune fonctionnaire de 28 ans, rencontré sur la plage de Zéralda, se dit «incapable de s'offrir les services d'une agence de voyages», vu le «maigre» salaire qu'il perçoit et préfère passer ses journées à la plage pour rentrer le soir chez lui et cela à «moindre frais». C'est aussi le cas de nombreux autres vacanciers qui veulent goûter aux plaisirs de la mer à un prix raisonnable. D'où ces rushs constatés tous les jours de la semaine, et surtout les week-ends, vers le littoral. Nombreux sont les Algériens, tel ce responsable dans le secteur du tourisme rencontré au complexe touristique de Tipasa, qui déplore le fait que beaucoup d'agences de voyages en Algérie «cherchent plus à faire dans le tourisme expéditif que de profiter du produit touristique local qui recèle d'énormes potentialités».