Rendez-vous La musique berbère a toujours été à l?avant-garde du combat identitaire. Le comité des fêtes de la ville de Béjaïa a réussi à instaurer une tradition musicale : le Festival de la chanson amazighe. Créée en 1999, la Fête de la musique en est à sa quatrième édition. Durant quatre jours, la capitale des Hammadites vibrera au rythme de la musique. Le kabyle, le chaoui, le chaâbi? seront à l?honneur. Plusieurs vedettes de la chanson berbère sont attendues à Bougie. On peut citer : Wissem, Massa Bouchafa, Agraw, Aldjia, Celina, Kaci Abdjaoui, Hacène Ahrès, Si Moh, Hacène Dadi et bien d?autres encore. Outre les soirées qui seront animées, un concours musical destiné aux chanteurs amateurs permettra de découvrir de jeunes talents qui prendront, à coup sûr, la relève. Des prix seront également attribués par un jury composé de professeurs de musique, d?arrangeurs et de professionnels : Mazigh, Didine Attia, Bouchebah Malek... Le festival comprendra aussi des expositions de livres en tamazight et d?objets traditionnels ; des conférences seront animées pour débattre du bilan et des perspectives de la musique berbère. Younès Adli, auteur et réalisateur, animera, lui, les journées de réflexion sur la chanson amazighe. Les journées du festival seront réparties comme suit : les après-midi seront réservés aux chanteurs amateurs et les soirées aux chanteurs professionnels et aux vedettes de la chanson berbère. De nouveaux genres musicaux feront leur apparition : le gnaoui-amazigh, le techno-kabyle, le rap. Le théâtre régional de Béjaïa (TRB) et le stade scolaire abriteront les différentes activités de ce festival. Des places de choix seront réservées aux familles et l?entrée sera gratuite pour tous. Jusqu?au 20 août donc, Béjaïa sera incontestablement la capitale de la musique. Pour Azzedine Messadi, secrétaire général du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, «à travers ce festival, nous voulons animer la ville et promouvoir la chanson d?expression amazighe». Outre ce festival, le comité des fêtes a prévu un programme ambitieux qui va s?étaler sur toute l?année : célébration de Yennayer et du Printemps berbère, organisation d?une kermesse, de journées scientifiques, d?un marché de l?art, d?un carrefour de l?artisanat et des métiers. Le festival est, faut-il le rappeler, sponsorisé par les Moulins de la Soummam, Bougie-viande, les hôtels Royal et Cristal. Les médias seront présents en force : presse écrite, Brtv, Entv, la Chaîne II, Radio Soummam, Radio des Aurès, Radio El-Hidhab. Abdelaziz Merzougui, président du comité des fêtes, est très ambitieux : «Nous voulons, à l?avenir, donner un cachet international à ce festival. Nous ambitionnons de réunir les artistes d?expression amazighe à travers le monde entier. Nous avons un projet avec le chanteur Akli-D pour l?été prochain. Nous sommes également invités à un festival du folklore à Marseille. Nous allons nous produire avec un ballet, une troupe folklorique et des artisans exposeront leurs ?uvres.» Signalons enfin que l?édition de cet été est dédiée au regretté Hamid Abdjaoui, l?artiste reconnu de la Soummam.