La maison de la culture de la wilaya de Béjaïa se prépare à vibrer au son de la musique kabyle. Une brochette d'artistes s'y produiront à l'occasion du Festival de la musique kabyle que Béjaïa abritera du 1er au 6 novembre prochain. Un événement totalement dédié à cette authentique musique profondément ancrée dans le patrimoine culturel de la région. Plusieurs représentants de huit wilayas sélectionnés viendront se disputer les prix remis par le jury et décrocher une participation au Festival national de la musique et de la chanson amazighes, un événement qui nous transportera jusqu'à la région de Tamanrasset du 25 au 31 décembre. Pendant toute la durée de cette manifestation, un beau cocktail d'activités toutes liées à la musique kabyle s'offrira aux visiteurs. C'est l'artiste confirmé Akli Yahiaten qui ouvrira le bal avec un concert-événement. Les artistes Djamel Allam et Lounis Aït Menguellet se joindront aux festivités en guest-star, histoire de rehausser l'ambiance et d'encourager les jeunes concourants. Par ailleurs, le Festival local de la musique kabyle comprendra aussi une exposition de photos documents sur les grandes figures de la musique et de la chanson kabyles. En outre, et après l' hommage rendu à l'artiste Farid Ali, dans la 1re édition, c'est au tour de la grande chanteuse Hnifa d'être honorée. Et cela à travers la projection du documentaire Hnifa, une vie brûlée de Ramdane Iftini et Sami Allam. A la clé de cet événement, quatre prix seront remis par les membres du jury présidé par Yousfi Abdelaziz (Bazou) licencié en musicologie. Notons aussi que le festival représente une ouverture sur le Festival national de musique et de chanson amazighes. Le panel des participants sera constitué des lauréats des festivals de Béjaïa (musique kabyle), de Khenchela (musique chaouie), de Ghardaïa (musique mozabite) et de Tamanrasset (musique targuie). En marge du festival, un colloque international sur la musique kabyle se tiendra à la maison de culture de la wilaya de Béjaïa. On comptera la participation de spécialistes et de chercheurs dans le domaine. Notons seulement que les différentes représentations musicales seront sujettes à décentralisation, les artistes pourront ainsi se produire dans les différentes daïras de la capitale des Hammadites, à l'instar d'Akbou, de Seddouk, d'Amizour et de Kherrata. En bref, le Festival national de musique kabyle de Béjaïa, malgré sa fraîche institutionnalisation, semble promettre un bel avenir à la musique amazighe, et l'occasion aussi aux jeunes talents, au nombre de 52, de se frotter à leurs aînés. W. S.