Préparatifs Les commissions mixtes Ugta-gouvernement achèveront leurs travaux aujourd?hui, pour dégager l?ordre du jour de la prochaine bipartite prévue en septembre. Il s?agit de peaufiner un texte consensuel des points à discuter entre les deux parties lors de la prochaine rencontre et de «tenter d?aplanir le maximum de points ayant constitué, au jour d?aujourd?hui, des divergences de forme et de fond», déclare-t-on à la Centrale syndicale. De son côté, «le gouvernement est disposé à prendre en charge les préoccupations des travailleurs et la prochaine bipartite mettra fin à beaucoup de divergences ayant subsisté entre le gouvernement et leur représentation (Ugta)». L?Ugta, pour sa part, a précisé : «Ce que cherche, aujourd?hui, l?Ugta est clair. On fera en sorte de régler tout le contentieux avec le gouvernement pour réussir la prochaine tripartite prévue en octobre.» Il est question de «satisfaire les revendications des milliers de travailleurs non payés, sous-payés, licenciés, non réintégrés et d?arracher des statuts tels que conçus par un syndicat». L?abrogation de l?article 87 bis de la loi 90-11 relatif aux relations de travail est plus que nécessaire, selon la Centrale. Un vide juridique est à noter concernant le point noir d?inclure les primes dans le calcul du Snmg. Sur ce point, l?Ugta garde l?espoir que le gouvernement révisera sa position. Un autre point de divergence a trait à la permanisation des 30 000 travailleurs contractuels et autres vacataires et au règlement définitif du statut des retraités. La réintégration des 5 000 travailleurs bénéficiaires d?une décision de justice est l?un des points proposés par la commission. De nombreux travailleurs n?ont pas touché leur salaire depuis des mois, voire des années pour ceux touchés par les récents dépôts de bilan et les liquidations d?entreprises. Enfin, le dossier du projet de révision du statut de la Fonction publique réserverait des surprises. Bien que, selon la Centrale, il n?existe pas de divergences sur «le fond» de cette question. Pour rappel, beaucoup de dossiers restent en suspens, ce qui a provoqué des mouvements de protestations et de grève dans plusieurs secteurs. Les travailleurs de l?agroalimentaire, de la région Est, menacent de faire grève, d?observer des sit-in et d?organiser des marches pour garder leur poste de travail et faire valoir leurs doléances. De leur côté, les agents de la Protection civile réclament leur droit à l?égalité dans la répartition des ?uvres sociales et l?amélioration de leurs conditions de travail. Les cheminots ont lancé un préavis de grève, il y a une semaine, pour exprimer haut et fort leurs inquiétudes quant à la situation économique de leur entreprise (la Sntf).On se souvient encore des derniers mouvements de protestation et de grève qu?a connus la scène nationale au sein de la santé, de l?éducation, des boulangers, etc. Des mouvements suspendus, pour l?instant, sans pour autant que des solutions concrètes et définitives soient trouvées.Enfin, la revalorisation des retraites, annoncée récemment et contestée par la Caisse nationale des retraités (CNR), peut renforcer le déficit de cette caisse puisqu?elle ne dispose pas de réserves. Devant ce constat, peut-on s?attendre à la reprise des mouvements de protestation lors de la prochaine rentrée sociale ?