Résumé de la 2e partie L?officier de police Martinez entend à la radio qu?on tirait des coups de feu sur le campus. Il se rend précipitamment sur les lieux. «Il faut immédiatement enquêter sur ce Joseph Whitman. Où habite-t-il ? Si on ne le trouve pas, qu'on aille voir ses proches ! Amis, parents, famille et sa femme s'il est marié !» Le téléphone sonne sans répondre chez Joseph Whitman. Les deux inspecteurs, qui ont couru chez lui, trouvent la porte fermée. «Joseph ? C'est le genre de gars avec qui on ferait le tour du monde, dit un de ses amis. Ça ne peut pas être lui. C'est plutôt le genre de gars qu'on envie pour son équilibre !» Tandis qu'on recense, dans les cliniques et hôpitaux de la ville, treize morts et trente-quatre blessés, tous les témoignages sur ce Joseph Whitman concordent : il est l'image parfaite du «collège-boy»: grand, blond, athlétique, ex-marine, les dents blanches, toujours rasé de frais. Moralement gai, dynamique, curieux, intelligent. Sa femme ? Il l'aime. Elle le lui rend, d'après les témoignages. La veille, il a donné rendez-vous à un camarade pour réviser un devoir. Le rendez-vous est fixé à une heure trente. Donc, dans une heure. «Prévenez-nous dès qu'il arrive, s'il arrive ! ? Il viendra ! Ça ne peut pas être lui qui tire du haut de la tour ! C'est impossible.» Un autre étudiant, qui joue au handbaIl avec Joseph Whitman, déclare : «Ça ne peut pas être Joseph, c'est vous qui êtes cinglés? C?est le type le plus sain, le plus logique et le plus normal que je connaisse à l'université.» Une seule fausse note dans ce concert : un professeur de dessin industriel qui hoche la tête et en dit, beaucoup plus que le psychiatre : «Joseph ? A première vue, tout à fait normal. Peut-être un peu instable... Il se ronge les ongles et quelquefois son rire est trop fort. On dirait un aboiement plutôt qu'un rire. Et puis, il a un souci exagéré des détails. Une vraie manie.» «Tant pis, allez-y !» dit McKoy aux deux inspecteurs qui attendent dans leur voiture-radio devant le domicile de Joseph Whitman. «Enfoncez la porte !» «C'est lui, dit simplement au téléphone l'un des deux inspecteurs, quelques instants plus tard. On a trouvé le corps de sa femme. ?Elle est morte ? ? Oui. ? Comment ? ? Poignardée.» Quelques minutes plus tard, c'est le cadavre de la mère de Joseph Whitman qu'on découvre baignant dans son sang. Près du corps, quelques lignes sur un papier : «Cette nuit j'ai tué ma femme. Je l'aimais. Je viens de tuer ma mère pour mettre fin à ses souffrances. C'était une femme merveilleuse, elle a donné à mon père les meilleurs moments de sa vie. Signé : Joseph Whitman.» Et puis il y a une chose étrange, un petit appareil photo de quatre sous posé sur une feuille de papier. Là encore, quelques mots : «S'il vous plaît, développez le film qui est dans cet appareil. Merci. Signé : Joseph Whitman.» Les policiers recueillent quelques autres témoignages. Joseph Whitman, comme tous les Texans, avait la passion des armes. Ancien marine, il en possédait plusieurs. Certainement des armes de précision, tant fusil que pistolet. Enfin, ce matin-là, un témoin l'a vu quitter son domicile avec une grande valise métallique qui paraissait très lourde. Cette-fois, Martinez et McKoy pensent en savoir suffisamment pour passer à l?action directe. Ils ont vérifié que leurs revolvers glissaient bien dans l'étui et saisi chacun une carabine. Se faufilant entre les soixante-sept bâtiments de l'université, ils traversent le campus où derrière chaque arbre, chaque statue, chaque muret, chaque voiture se tiennent des hommes armés. (A suivre...)