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Histoires vraies
La tragique tour texane (5e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 25 - 08 - 2004

Résumé de la 4e partie Toute la population du Texas s?est rendue sur le lieu du drame. Les gens étaient armés et tiraient sur la tour avec acharnement.
Grimpant encore quelques marches, sur le palier, les deux policiers découvrent le planton. Près de lui son registre ouvert à la page 286. Sur ce registre, les visiteurs doivent signer leur nom. Il est maculé de sang. Martinez arrive à lire néanmoins le nom du dernier arrivant : Jacobson. Mais le planton n'est pas mort, il ouvre les yeux.
«Jacobson, demande Martinez, c'est lui ?
? Oui, répond le planton.
? Qu'est-ce qui s'est passé ?
? Il a signé, puis il a sorti un revolver qu'il cachait dans son pantalon et il a tiré sur moi deux balles.»
Pendant ce temps, un obscur écrivain s'est précipité à la radio : «C'est hallucinant, c'est à sentir ses cheveux se dresser sur la tête, dit-il. Tout ce qui se passe en ce moment, je l'ai écrit ! Quand j'étais à l'université d'Iowa, le campus était dominé par une énorme tour où les ranchers avaient été un jour assiégés par les Indiens. Ils les avaient tous tués les uns après les autres. Alors, j'ai eu l'idée d'écrire un livre qui racontait l'histoire d'un fou. Un fou qui montait sur la tour du campus avec une malle pleine de cartouches et de boîtes de conserves et un fusil télescopique pour tirer sur tout le monde.
? Et vous croyez que l'homme qui tire de la tour d'Austin en ce moment aurait lu votre livre ?
? C'est possible ! Tout concorde tellement ! Par exemple, dans mon livre, le fou a tué sa femme et sa mère !
? Et comment ça se termine, dans votre livre ?
? Le fou est abattu.
? Quoi d'autre qu'il serait bon de savoir ?
? Eh bien, il avait un bidon d'essence pour mettre le feu à la tour... »
Martinez et McKoy, au vingt-septième étage de la «tragique tour texane» entendent la radio. C'est le transistor dont le fou a poussé le son au maximum pour pouvoir l'entendre, tout en tirant sur le campus. Sans doute se sent-il devenu le centre du monde. Tous les yeux sont tournés vers lui. On ne parle que de lui. Il entend les étudiants interviewés se répandre en propos admiratifs sur ses talents de tireur.
Les deux policiers ont vite compris qu'il est impossible de déboucher par la voie normale sur le balcon où se tient le tueur. Ils devraient y accéder par une petite porte et il aurait tôt fait de les descendre. Martinez va donc essayer de monter aux étages supérieurs, tandis que McKoy restera sur le palier pour couper la retraite.
La tour est dominée par une colonnade monumentale à laquelle Martinez accède sans trop de difficulté. Hélas ! la colonnade est en retrait et ne lui permet pas d'apercevoir le balcon. Il enjambe le parapet, passe sur la corniche et ne voit toujours pas le balcon. Celui-ci est dissimulé par le toit de pierre qui recouvre l'énorme horloge. Martinez domine de plus de deux mètres le toit de l'horloge et le mur de granit est absolument lisse. Il n'y a pas d'autre moyen que de sauter sur ce toit. Mais sauter c'est faire du bruit. Le tueur peut se retourner et le voir. Il faudra donc tirer très vite. Or Martinez ne découvrira le tueur qu'au dernier moment.
Et voilà que sur le campus, les milliers d'yeux braqués sur la tour ont dû l'apercevoir. De peur de le toucher, l'un après l'autre, les gens cessent de tirer. Cela risque d'attirer l'attention du tueur. Il ne faut donc pas hésiter, chaque seconde risquant de diminuer l'effet de surprise. Martinez s'assoit sur le rebord de pierres, les jambes dans le vide, sort son revolver et tire. En un éclair, Martinez aperçoit l'homme. Il le reconnaît d'après les photos : c'est bien Joseph Whitman. Il est dans le coin nord-est du balcon et lui tourne le dos. Près de lui plusieurs fusils, plusieurs revolvers et dans la malle de métal une quantité de munitions et d'explosifs. Un jerrican aussi, sans doute plein d'essence... Le transistor hurle. Il ne l'entendra peut-être pas tomber sur le toit...
Si !... lorsque les pieds de Martinez touchent le toit de l'horloge, Joseph Whitman se retourne comme un fauve pour le mettre en joue avec son fusil. Mais le policier, sans attendre d'avoir repris son équilibre, a commencé à tirer.
Dès la première balle, le geste du tueur qui s'apprêtait à faire feu reste suspendu. Une deuxième balle l'atteint au moment où il s'apprête quand même à appuyer sur la détente. Une troisième, puis une quatrième balle... Martinez vide son chargeur. Joseph Whitman s'effondre.
«S'il vous plaît, développez les photos qui sont dans cet appareil. Merci. Signé... Joseph Whitman.» Une fois l'agitation calmée on repense à ce billet. On développe les photos. Quel secret vont-elles révéler ? Quel mystère vont-elles lever ? Aucun, les clichés parachèvent le portrait paisible et banal d'un bon garçon étudiant en architecture. Prises ces jours derniers, on l'y voit avec sa femme, avec sa mère et son père, souriant et détendu. La dernière est tout de même stupéfiante. On y découvre Joseph Whitman s'endormant la veille au soir paisiblement avec son chien sur un canapé. Il recevait ce soir-là des amis qui ont pris cet instantané. Ainsi donc, la veille, il s'est endormi normal. Et il s'est réveillé fou au milieu de la nuit. C'est l'autopsie qui va en fournir l'explication. Elle révèle que l'étudiant bon garçon avait une tumeur au cerveau de la grosseur d'une noix.
Personne, évidemment, ne peut faire l'autopsie d'un vivant, encore moins d'un pays où n'importe qui dispose d'autant d'armes et de munitions qu?il peut s'en payer.
D?après Pierre Bellemare


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