Résumé de la 1re partie Le dimanche 1er août 1966 à 11h 30, un jeune homme de 21 ans entre dans une cabine téléphonique en verre se trouvant sur le campus de l'université du Texas. Soudain, des coups de feu sont tirés ; ils viennent de la tour. L'officier de police Martinez est en congé ce jour-là. Il bat des ?ufs pour se faire une omelette en écoutant la radio locale. Au moment où il verse les ?ufs battus dans la poêle, la chansonnette qu'il écoutait est brusquement interrompue. Un journaliste prend la parole, d'une voix haletante : «On tire sur le campus, dit-il. Les coups de feu semblent venir de la tour. Il y a déjà plusieurs morts et des dizaines de blessés.» Martinez ne mangera jamais son omelette. Il tourne le bouton pour éteindre la plaque chauffante, enfile une chemise qui porte ses insignes d'officier de police, met sa casquette et boucle la ceinture où est accroché l'étui de son revolver. Il rejoint le lieutenant McKoy, qui arrive en même temps que lui au poste police. «A la tour, dit Martinez. C'est à la tour que ça se passe.» Si Martinez, trente ans, jeune et beau, a le physique d'un héros de western, McKoy, les cheveux coupés ras, a l'air précis d'un ingénieur avec ses lunettes à monture métallique. «Attends, dit McKoy, explique-moi d'abord. Qui tire ? ? Je ne sais pas. ? Il faut savoir.» Et McKoy entraîne Martinez dans le poste de police. McKoy a raison. Il a traversé le campus et constaté que personne ne peut plus entrer ni sortir de la tour. Celle-ci est maintenant complètement investie par la police. Toute circulation a cessé. Il n'a vu que des policiers et des habitants armés. Avant de tenter une action directe, il serait bon d'essayer de savoir qui se tient là-haut, derrière ce parapet de pierre, et tire sur la ville et de savoir aussi de quoi il est armé. «En tout cas, dit un policier, c'est un tireur d'élite et il doit avoir un fusil à lunette, car son tir est terriblement précis.» C'est alors que le téléphone sonne dans le bureau de McKoy. «Je suis le psychiatre de l'université, déclare une voix d'homme au bout du fil. Je vous appelle parce qu'il y a quatre mois, j'ai examiné un étudiant et... McKoy l'interrompt : « Comment s'appelle-t-il ? ? J'ai retrouvé sa fiche. Il s'appelle Joseph Whitman. Il a vingt-quatre ans. ? Est-il anormal ? ?Non, je n'ai détecté aucune anomalie... Mais il m'a dit : ?Un jour je monterai en haut de la tour et je descendrai tout le monde.? Je ne l'ai pas pris au sérieux. ? Vous pensez que c'est lui ? ? Je ne sais pas... Ce Joseph Whitman est connu pour être un bon garçon. Ce jour-là, il était énervé, j'ai pris ça pour une bravade. Mais aujourd'hui, je crois devoir vous en parler. ?Vous avez bien fait !» McKoy donne aussitôt des ordres. (A suivre...)