Résumé de la 16e partie n Le prince revient de la guerre. Il a triomphé de ses ennemis, mais plutôt que de songer à fêter sa victoire, il se précipite dans sa chambre pour retrouver sa bien-aimée. La lampe et bien là et, le cœur battant, il appelle Bent Lefnar. «Ma bien-aimée, je suis de retour, tu sortiras enfin de cette prison où tu es depuis si longtemps enfermée et nous pourrons nous marier !» Il donne des petits coups contre la lampe. «Tu ne m'entends pas ? Dors-tu encore ?» Il aperçoit sur le sol l'assiette de couscous à peine entamée et il comprend qu'il s'est passé quelque chose. Il se précipite : la lampe est ouverte. Il regarde à l'intérieur et il n'y trouve personne. La jeune fille s'est volatilisée ! Il s'affole et se met à crier : «Où es-tu ? Où es-tu ?» Il va dans les chambres voisines, arpente les couloirs, descend jusqu'au jardin, répétant sans cesse : «Où es-tu ?» Et comme personne ne lui répond, il se précipite chez sa mère. «Mère, qu'est-il donc arrivé à la lampe que j'ai laissée à votre garde ?» La reine est surprise par le ton désespéré de son fils. «Mon fils, dit-elle, elle est à sa place ! — Je le sais, mais sa porte est ouverte alors qu'elle doit être fermée ! — Je n'ai fait que ce que tu m'as dit de faire. Chaque jour, je me rendais dans ta chambre, avec une assiette de nourriture et une bouteille d'eau que je déposais devant la lampe. Le lendemain, je récupérais l'assiette et la bouteille vides et j'en apportais de nouvelles ! — Et ce matin, demande-t-il, angoissé, t'es-tu rendue dans la chambre ? — Non, je m'apprêtais à le faire quand on a annoncé ton retour... Je suppose que maintenant que tu es là, je n'ai plus besoin de faire ce que tu m'as demandé de faire ! — Hélas mère, hélas, il est arrivé un malheur.» La reine le supplie de lui dire ce qui s'est passé, mais il refuse de parler. Et puis, s'il ne doit plus revoir la jeune fille, à quoi servirait-il de révéler son existence à ses parents ? Il retourne dans la chambre et se met à pleurer son amour perdu. «Hélas, hélas, se dit-il, j'aurais dû révéler l'existence de ma bien-aimée à mes parents, au lieu de l'obliger à rester encore dans cette lampe ! Ils se seraient certainement occupés d'elle et je ne l'aurais pas perdue aujourd'hui !» Si sa cousine est derrière cette disparition, il se dit qu'il ne reverra plus la jeune fille car il sait combien sa cousine est cruelle. «Elle a dû certainement la voir, se dit-il, elle a vu combien elle était belle et elle a fait une crise de jalousie !» (à suivre...)