Coupables La police et la justice indonésiennes n?ont pas lésiné sur les moyens pour traquer leurs auteurs. La police indonésienne a indiqué ce jeudi que le bilan de l'attentat contre l'hôtel Marriott de Jakarta est de 10 morts alors que diverses informations avaient fait état jusqu'ici de 14 ou 16 tués. Le porte-parole de la police de Jakarta, Prasetyo, a déclaré que le nombre des tués est de 10 parmi lesquels figure un homme d?affaires néerlandais Hans Winkelmolen. La presse locale affirme que de nombreuses victimes sont des chauffeurs de taxi. Selon la Croix-Rouge, l'attentat a fait 152 blessés. Par ailleurs, le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer, a souligné que la police effectue des progrès «rapides» dans la recherche des personnes responsables de cet attentat. Les autorités indonésiennes ont, en effet, identifié le conducteur de la camionnette piégée qui a été utilisée dans l'attentat. Goris Mere, de la police nationale indonésienne, qui était interrogé ce matin, a déclaré que le conducteur était probablement un homme connu sous le nom d'Asmal qui a envoyé un e-mail codé exprimant le désir de lancer une attaque-suicide. La police indonésienne a intercepté cet email, il y a six semaines, a dit M. Mere. «Le message mentionne qu'il veut se marier le plus vite possible», a indiqué le policier. «Il s'agit en réalité d'un mot codé de la Jemaah Islamiah (JI) signifiant qu'il veut commettre un attentat-suicide». Le policier a indiqué que des analyses d'ADN allaient être faites chez des membres de la famille d'Asmal pour les comparer avec les restes trouvés dans la camionnette. Selon le policier, l'attentat de Jakarta porte toutes les marques de la JI. Les Australiens pensent que les composants de l'engin utilisé mardi étaient identiques à ceux de la bombe ayant tué 202 personnes à Bali en octobre dernier. Cet élément a permis de faire converger les soupçons sur l'organisation terroriste régionale de la JI, mise en cause dans l'attentat de Bali, et accusée d'appartenir au réseau Al-Qaîda d'Oussama Ben Laden. Par ailleurs, les juges indonésiens s'apprêtaient jeudi à rendre leur premier jugement dans l'attentat de Bali alors que les victimes réclament la peine de mort et que le pays retient son souffle par crainte d'attentats en représailles. Amrozi, un militant islamiste qui a reconnu avoir participé à l'attentat qui a causé 202 morts dont de nombreux touristes étrangers le 12 octobre dernier, s'est assis tranquillement dans la salle du tribunal dans l'attente du verdict.