Toutes les wilayas du pays sont touchées et ce à des degrés différents. Alors qu'un rapport du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière donnait la typhoïde, maladie à transmission hydrique, en nette régression voilà qu'une demi-douzaine de cas viennent d'être déclarés à Khémis Miliana, wilaya de Chlef. Au même moment et alors que certains confrères font état d'éventuels cas de choléra, le département d'Aberkane dément formellement l'information. Ainsi une comparaison de la situation épidémiologique de la fièvre typhoïde durant les premiers semestres des années 2002 et 2003 fait état respectivement de 1630 cas hospitalisés pour 2002 et de 248 autres pour 2003. La typhoïde n'est qu'un exemple des maladies à transmission hydrique qui constituent toujours des pathologies fréquentes affectant la morbidité, voire la mortalité des Algériens. Pour l'année 2000, l'incidence globale des maladies à transmission hydrique a été de 26,9 cas pour 100.000 habitants, ce qui représente globalement 8125 cas déclarés durant l'année : une légère baisse a été observée par rapport à 1999, année au cours de laquelle l'incidence de ces maladies a été de 27,3 cas pour 100.000 habitants. Toutes les wilayas du pays sont touchées mais à des degrés divers. La typhoïde est la maladie la plus fréquente avec une incidence de 9,3 cas pour 100.000 habitants en 2000, marquant ainsi une stabilité depuis 1998. La wilaya de Tiaret continue depuis plus de dix ans à enregistrer le triste record de la plus haute prévalence de maladies à transmission hydrique (106,3 pour 100.000 habitants), suivie de Mascara (43,3), Tissemsilt (20.8), Ouargla (17,6), Ghardaïa (15,1) et Constantine (13,5). Les maladies à transmission hydrique font partie du cortège des maladies du sous-développement: elles continuent à affecter fortement la santé des citoyens et à grever le budget de la santé. La prévention de ces pathologies, à travers des actions multisectorielles en amont pour garantir la disponibilité et la qualité de l'eau, est à même de contribuer à améliorer l'état de santé global des Algériens et à renforcer leur durée de vie dans de bonnes conditions sanitaires. En parallèle à ces cas de typhoïde, l'on fait état de flambée épidémiques inquiétantes de méningite dans les trois wilayas que sont Bouira, Bordj Bou Arreridj et Batna avec respectivement: 96 cas de méningite dont 71 d'origine virale et 25 d'origine bactérienne (forme la plus grave de la maladie), 351 cas dont 305 cas de méningite lymphocytaire et 46 cas de méningite purulente et enfin 208 cas, soit un taux de 6,1 pour 100.000 habitants dans cette dernière wilaya. Alors que le dossier de la réforme hospitalière brûle encore d'actualité , un été de tous les dangers n'en finit pas d'apporter son lot de surprises.