“L'Algérie ne peut pas se permettre d'introduire le vaccin contre la méningite dans le calendrier vaccinal vu son coût excessif et l'existence d'autres priorités sanitaires”, a déclaré à l'agence AAI le Dr Zebboudj, médecin épidémiologue chargée de lutte contre les méningites au ministère de la Santé. “Le vaccin contre la méningite permet une couverture ne dépassant pas les 2 ans, il est donc nécessaire de faire plusieurs rappels afin d'assurer la couverture contre la méningite bactérienne. Pour l'instant, I'Algérie ne juge pas nécessaire d'introduire le vaccin dans son calendrier d'autant plus que le produit administré est importé et coûte 1 000 DA la dose”, a affirmé le Dr Zebboudj. “Le pays a eu à affronter des cas d'urgence plus importants tels que la rougeole qui a été diagnostiquée chez des enfants de plus de 12 ans et même chez des adultes de 22 ans”, a-t-elle ajouté. Le Dr Zebboudj souligne que les quelques cas enregistrés dans les différentes régions du pays ces deux dernières années sont des méningites virales et que depuis 1998, I'Algérie n'a pas connu de grandes épidémies de méningite bactérienne excepté quelques cas diagnostiqués de temps à autre. Il n'est donc pas nécessaire de systématiser un vaccin qui coûte cher. “Le vaccin contre la méningite en Algérie entre dans le cadre de la prévention chez les pèlerins, les voyageurs ou les personnes en contact avec d'autres personnes contaminées. Ces personnes bénéficient d'administration d'un antibiotique pendant 5 jours. Le vaccin reste, toutefois, obligatoire chez les militaires”, explique-t-elle. Pour appel, le vaccin contre la méningite est obligatoire et cela en Afrique subsaharienne vue l'ampleur des épidémies qui ont touché cette région d'Afrique. Enfin, la systématisation du vaccin contre la méningite bactérienne vient d'être instituée en Grande-Bretagne. A.A.I.