"Question" Quelle attitude prendre pour certains juges devant de telles situations, plus que dramatiques ? Chaque semaine que Dieu fait, des dizaines de détenus pleurent en pleine salle d?audience et ce, à travers tout le territoire national. Et ces détenus ne sont pourtant pas accusés d?un crime ou d?un détournement. Ils sont simplement et «gravement» inculpés d?abandon de famille ! Oui, pour le législateur, un père de famille ne peut ignorer sa progéniture, c?est pourquoi, le juge, le moins tolérant dans l?application des lois ? et il en existe ? ne veut rien savoir lorsqu?un inculpé, pour non-paiement de pension alimentaire, prend comme prétexte le fait qu?il soit chômeur. Et n?importe quel magistrat dira la même phrase : «Et vous, comment vivez-vous votre quotidien ?». Et lorsque le détenu répond qu?il se débrouille, la réplique est sèche : «Eh bien, débrouillez-vous pour régulariser vos enfants !» Le drame se situe souvent lorsqu?un père accepte d?écoper une lourde peine de prison juste pour ne pas régler sa dette, que le monsieur croit qu?elle ira dans l?escarcelle de l?ex, laquelle jouit à l?idée qu?il croupit en taule. Quelle attitude prendre pour certains juges devant de telles situations, plus que dramatiques ? Et les bambins au milieu de tout ce méli-mélo ? Il est rare que l?intérêt de l?enfant «noie» les ranc?urs des uns et des autres. Mille dinars par mois sont tout simplement ridicules pour entretenir un enfant dont les besoins sont immenses et cela, en passant sur le besoin affectif, le déficit d?amour maternel lorsque ce n?est pas l?amour paternel. Doit-t-on penser le sujet où panser les blessures profondes qui marquent les familles à vie ? Là est la question essentielle.