Une cour de justice hongroise a condamné une infirmière hongroise surnommée «l?Ange noir», Timea Faludi, à 9 années de prison. Elle avait plaidé coupable des meurtres ? par injection mortelle ? de plusieurs de ses patients dans un hôpital de Budapest. Durant son procès, elle avait admis certains des meurtres, mais avait affirmé qu?elle voulait seulement abréger les souffrances de ses patients, en phase terminale. La cour de Budapest a rejeté la requête de l?accusation qui voulait que l?infirmière soit accusée de meurtre avec préméditation. Elle l?a seulement reconnue coupable de tentative de meurtre ! L?infirmière de 25 ans, qui avait été arrêtée en février 2001, était surnommée «l?Ange noir» par ses collègues à cause de ses longs cheveux bruns et de ses éternels vêtements sombres. «Elle a travaillé ici durant 6 ans et elle était expérimentée. Elle n?a jamais fait d?erreur sérieuse qui aurait pu nous alerter», a dit la supérieure de Faludi, Mariann Vadnai. Mais les collègues de l?infirmière ont fini par remarquer que les morts coïncidaient avec les heures de travail de Timea Faludi et, un jour, on l?a vue faire une intraveineuse à un patient sans qu?un docteur l?ait prescrite. Ses collègues s?étaient confiés à la police, mais les enquêteurs n?avaient pas pu obtenir de preuves matérielles contre l?infirmière car ses victimes avaient été incinérées. La cour a affirmé qu?aucun lien direct ne pouvait être fait entre l?administration des injections et la mort des patients. Toutefois, durant l?enquête, Faludi avait admis avoir injecté des doses mortelles de médicaments à une quarantaine de patients âgés à l?hôpital de Gyula-Nyiro entre mai 2000 et février 2001. Elle s?était rétractée par la suite et la police n?avait pu l?accuser que dans huit cas où «elle était fortement suspectée de les avoir aidés à mourir». Son avocat a expliqué à la cour qu?elle avait menti au sujet des meurtres afin de se rendre intéressante... La cour a interdit à Faludi d?exercer la profession d?infirmière. Après son arrestation, le ministre de la Santé hongrois avait ordonné une enquête nationale concernant les hôpitaux car Timea Faludi avait expliqué qu?elle s?était sentie libre de tuer à cause de lacunes dans les procédures médicales.