Résumé de la 6e partie Bien qu'affligé et angoissé, Angelo renonça à la présence d'un avocat et avoua rapidement ses crimes. Le procès de Richard Aneglo commença en automne 1989, en présence des parents de l'infirmier. L'accusation préféra ne l'accuser que des quatre meurtres pour lesquels les preuves étaient les plus solides. Les enquêteurs et le docteur Hirsch présentèrent leurs conclusions, les infirmiers témoignèrent et Gerolamo Cucich fit le voyage depuis la Yougoslavie pour venir raconter son calvaire. Angelo ne nia pas avoir injecté des drogues à ses patients, mais il essaya de démontrer qu'il souffrait «d'une maladie mentale qui l'empêchait de produire l'état mental requis pour les crimes dont il était accusé : la conscience d'un grand risque de décès du patient à cause de ces injections». A cette fin, ses avocats requirent deux experts psychiatres qui affirmèrent qu'il souffrait d'un «désordre de dissociation de la personnalité qui l'empêchait d'identifier (et ainsi le poussait à négliger) les risques associés à son geste d'injecter aux patients des produits qui causaient une détresse respiratoire». Les experts témoignèrent qu'Angelo avait un sentiment «d'extrême inconformité» et qu'il cherchait à créer une situation dans laquelle il pourrait prouver ses capacités. Son «désordre dissociatif», expliquèrent les psychiatres, avait fait qu'Angelo n'avait pas réalisé que les produits qu'il injectait à ses patients était la cause de leur arrêt respiratoire, et donc de leur mort. Malheureusement, les policiers témoignèrent qu'Angelo, après son arrestation, leur avait expliqué tout le contraire : il savait parfaitement que ses injections pouvaient tuer ses patients. L'accusation, quant à elle, présenta les témoignages de deux autres psychiatres dont l'opinion était qu'Angelo souffrait bien d'un trouble de la personnalité qui le poussait à chercher constamment les félicitations et l'admiration, mais qu'il était par contre capable d'évaluer les risques et les conséquences de ses actes. Les jurés furent convaincus par l'accusation plus que par la défense, et, le 14 décembre 1989, Angelo fut reconnu coupable de deux meurtres au second degré, d'un meurtre au premier degré, d'un homicide par négligence criminelle et d'une tentative de meurtre sur Gerolamo Cucich. Il fut condamné à la peine maximale prévue par la loi du New Jersey : la prison à vie, avec une peine de sécurité incompressible de 50 ans. L'hôpital du Bon Samaritain a été attaqué en justice par plusieurs familles de victimes qui lui ont réclamé des millions de dollars en dommages et intérêts.