Aïn Benian Un corps a été découvert par des citoyens, au début du mois d?août 2003. Quelques jours avant, les habitants de cette petite localité sont en émoi. Hamza, âgé de 29 ans, a disparu. L?inquiétude et l?angoisse gagnent peu à peu les membres de sa famille qui lancent un avis de recherche. Découvert, le corps du jeune homme est évacué vers l?hôpital et une enquête est ouverte par la brigade de gendarmerie. Lotfi, un voisin du défunt, fait vite l?objet de soupçons. Il est arrêté quelques jours plus tard. Il nie d?abord les faits qui lui sont reprochés devant le tribunal criminel d?Alger, le 26 août 2004. Il reconnaît ensuite avoir tué Hamza, mais nie avoir prémédité son acte. Il n?avait nullement l?intention de le tuer, dit-il. Le président lui fait remarquer «pour une banale somme de 2 000 DA, vous avez tué votre voisin ?». En fait, l?accusé avait un problème avec Hamza, qui n?arrêtait pas de lui réclamer la somme de 2 000 DA que la victime refusait de lui restituer et qu?il lui avait prêtée. Il fallait donc trouver un moyen de se débarrasser de lui. Lotfi assène à Hamza quatre coups de couteau au ventre. Dans son réquisitoire, le procureur général requiert la peine capitale. L?avocat de la défense essaye tant bien que mal de requalifier l?accusation d?homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Lotfi est accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il évoque même la légitime défense et demande d?accorder les circonstances atténuantes à son client. Après délibérations, Lotfi est condamné à 16 ans de réclusion criminelle.