Résumé de la 7e partie ■ Après avoir jeté un coup d'œil aux deux documents, madame Claire est intriguée par le fait que Maureen ne lui ait pas dit qu'elle avait retrouvé son père... En revanche, elle m'a parlé de vous. Et elle m'a demandé de vous rencontrer, ce qui explique ma présence ici aujourd'hui. Elle pensait que vous ne l'auriez pas crue, que vous auriez imaginé je ne sais quel mensonge, et elle a préféré que je me charge des présentations, puisque je possède les papiers prouvant ma paternité. — Vous avez dû être heureux de la revoir enfin. — J'aurais mieux aimé que cela se passât dans d'autres circonstances. Il n'est pas drôle de retrouver son enfant en prison. Et de savoir que sa libération n'est pas pour demain. — Si je ne me trompe, Maureen a été condamnée à douze ans... — Vous êtes parfaitement renseignée. Eh bien, moi, je considère que ce sont douze années de trop. Car je ne crois pas Maureen coupable! — Dans ce cas, pourquoi avoir attendu trois ans avant de vous manifester ? — Figurez-vous, chère madame, que dans mon métier nous faisons rarement fortune. J'ai dû continuer à l'exercer pendant tout ce temps en Argentine, au Brésil et enfin au Chili afin d'économiser pour payer mon voyage de retour en France. Si vous saviez combien lourde a été ma peine, pendant ces trois longues années... — N'auriez-vous pu au moins lui faire parvenir de vos nouvelles ? Par exemple grâce à cet ami parisien qui vous avait expédié les coupures de presse la concernant ? — J'ai préféré garder le silence. — Je ne vois pas quel intérêt vous aviez à faire le mort. — Cela m'a donné le temps de réfléchir utilement. Je ne voulais réapparaître que lorsque je serais sûr de pouvoir faire sortir Maureen de prison. Vous n'imaginez pas Charles O'Donnel continuant à faire le clown pendant douze ans alors que sa fille se languit entre quatre murs? Si j'ai pris la liberté de vous rendre visite à l'improviste, c'est pour vous annoncer, à vous, la seule personne en qui Maureen a une confiance absolue, que la prison ne sera bientôt plus pour elle qu'un lointain souvenir. Foi de Tim-Tom ! — Compteriez-vous la faire libérer en versant une caution, comme cela se pratique aux EtatsUnis? Malheureusement pour vous, cela n'est pas possible en France. Lorsqu'une peine est décrétée, elle doit être exécutée ! — Vous pensez peut-être que Tim-Tom va encore attendre neuf ans avant que son enfant recouvre la liberté? Alors, c'est que vous nous connaissez très mal, nous les artistes qui ignorons les frontières et méprisons les barrières que l'on dresse sur notre chemin pour nous empêcher d'exercer notre métier. Maureen retrouvera bientôt les pistes. Dimanche, elle m'a expliqué qu'elle s'obligeait tous les jours dans sa cellule à des exercices d'assouplissement pour conserver une bonne condition physique. Eh bien, ces dispositions vont lui servir ! A suivre