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Histoires vraies
La banshee (1re partie)
Publié dans Info Soir le 17 - 11 - 2007

Ce matin, le groupe d'étudiants de l'université de Rouen se réveille de bonne humeur.
— A nous deux, l'lrlande ! Tu vas voir comment nous sommes, nous autres les petits mangeurs de grenouilles !
Tout le groupe se retrouve bientôt dans la salle à manger de l'auberge Mac Tarish. Ils sont douze filles et garçons, et commencent un séjour de quinze jours dans le comté de Clare. Le groupe est sous la direction du père
Rivette :
— Aujourd'hui, nous allons rendre visite au père O'Donnell. Vous verrez, il est super sympathique. Nous nous sommes connus quand il est venu faire ses études en France et nous nous voyons aussi souvent que possible, soit ici à Glamerley, soit dans ma paroisse.
— Eh bien, vive le père O'Donnell !
Graham O'Donnell est rouquin, souriant, barbu, un peu couperosé et athlétique. Il distribue aussi volontiers l'eau bénite que le whisky mais les jeunes Français se méfient des alcools irlandais. Le soir, à la veillée, tout le groupe est assis autour de la cheminée où flambent des bûches.
O'Donnell raconte, avec un accent rocailleux :
— Bien sûr, ici, en Irlande, vous êtes au cœur d'un pays catholique. Mais, sous la mince couche de la religion chrétienne, il existe la religion celtique. Impossible de le nier. Ici on croit aux fées, aux lutins, aux esprits cachés dans les arbres, dans les sources, aux nymphes de lacs et aux revenants des marais.
— Oh, père O'Donnell, vous nous charriez ! On est au XXe siècle. Ne me dites pas que vous croyez aux gnomes et autres balivernes irlandaises !
Le père O'Donnell prend soudain une expression grave. Il tire sur sa pipe en silence. Son regard vert se pose sur Daniel Méréal, le jeune homme qui vient de l'interrompre :
— Si j'étais vous, jeune... comment dit-on ? jeune... présomptueux, je tournerais sept fois ma langue dans ma bouche avant... de dire n'importe quoi ! Le père Rivette, le Français, approuve :
— Tiens, Daniel, mets ça dans ta poche avec ton mouchoir par-dessus et attends d'avoir plus d'expérience.
Le père O'Donnell, les yeux tournés vers le plafond noirci de fumée, ajoute :
— Qui sait si avant la fin de votre séjour vous n'aurez pas eu l'occasion de changer d'opinion sur les dieux de l'Irlande éternelle. Bon, parlons d'autre chose. Demain, il y a un bal au village. Je crois que c'est une bonne occasion de faire connaissance avec notre beau folklore. Si vous êtes d'accord, je vous accompagnerais et je pourrais vous expliquer tous les détails, les costumes, les danses et les chansons.
— Ça ne sera pas du luxe. Parce qu'il y a un monde entre l'anglais qu'on nous apprend à l'université et la langue des villageois.
— Nous sommes Irlandais et pas Anglais !
Le lendemain, au moment où le soleil se couche, le père O'Donnell, avec un gros pull sur sa soutane et chaussé de gros souliers à clous, arpente d'un bon pas la route qui mène au village tout proche de Flaherty. Les étudiants et le père Rivette ont de la peine à suivre son rythme.
Il commente le paysage.
— Ici, on entend parfois le cri de la Banshee...
— C'est quoi cet animal, votre banchie ?
— La Banshee, B.A.N.S.H.E.E., n'est pas un animal, c'est une femme blonde et très pâle que l'on voit parfois en train de se peigner... Avec un peigne cassé...
— Si on la voit, je lui donnerai le mien, il est en corne garantie...
Le père O'Donnell ne relève pas l'interruption du plaisantin.
— Il paraît que son visage est si triste qu'elle donne envie de mourir. C'est ainsi que l'on explique les suicides ou plutôt les morts inexpliquées qui endeuillent souvent le pays (à suivre...)


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