Résumé de la 1re partie ■ C'est en décembre 1891 que tout commence. L'abbé Saunière a fini par obtenir de la municipalité un prêt de mille francs pour réparer le maître-autel. Les maçons sont au nombre de deux. Ils commencent par desceller l'autel, qui est une simple table de pierre, posée sur un pilier datant des Wisigoths. Ils s'encouragent en poussant des cris, pèsent de toutes leurs forces sur leur barre de fer. La jointure cède. Ils soulèvent la pierre, la retournent et c'est au tour de François Béranger Saunière de pousser un cri : la dalle est sculptée à l'envers. C'est un très curieux motif représentant un homme à cheval tenant un sceptre. Mais surtout, le pilier est creux. L'abbé se penche. Il y a trois petits étuis de bois, contenant des parchemins. Il se retourne vivement vers les ouvriers. — Vous pouvez partir. Je n'ai plus besoin de vous. — Mais on vient juste de commencer. —Allez-vous-en, je vous dis. Je me débrouillerai tout seul. — Ces choses qu'on vient de découvrir... — Ce sont des reliques ! Les deux maçons savent bien que le curé n'est pas commode quand il a quelque chose en tête, mais ils sont tellement désorientés qu'ils protestent tout de même : — Monsieur le maire nous a payés pour deux jours. Qu'est-ce qu'on va faire ? Le curé les pousse hors de l'église : — Allez boire un coup à ma santé. L'abbé ne reste pas seul longtemps. Le maire ne tarde pas à faire irruption. Quand il l'aperçoit, l'abbé Saunière glisse prestement les manuscrits dans sa soutane. — Qu'est-ce que c'est que cette histoire de parchemins, monsieur le curé? L'abbé Saunière n'est pas de nature à se laisser impressionner. — ils étaient dans l'église donc ils appartiennent à l'église. Je compte les vendre. Ce sera un moyen de rembourser ma dette. L'argument porte. Le maire n'insiste pas. — D'accord, mais il me faut le contenu pour les archives de la commune. Le curé approuve rapidement: — Bien sûr, bien sûr... Je vous en ferai un calque. Ce calque, c'est Marie Denardaud qui l'apporte au maire quelques jours plus tard : une suite de mots latins totalement incompréhensibles. Mais s'agit-il de la véritable reproduction ? Car l'original, nul ne l'a vu... Quoi qu'il en soit, à partir de ce moment, François Béranger Saunière se met à veiller fort tard. On voit de la lumière allumée presque toute la nuit au presbytère. Et quelque temps après, il fait revenir les maçons dans son église. Il leur désigne une dalle près de l'autel. — Vous allez me la desceller. La dalle finit par céder et, cette fois, c'est bien plus extraordinaire encore : elle révèle une cavité, avec, au fond, une marmite remplie d'objets brillants. Comme la première fois, le curé envoie promener les ouvriers. — C'est bien comme cela. Je vous remercie. — Mais, monsieur le curé, on vient de découvrir un trésor ! — Ce sont des pièces sans valeur, vous n'y connaissez rien. Allez, bonsoir ! A Rennes-le-Château, la nouvelle est aussitôt connue : monsieur le curé a trouvé un trésor. L'abbé Saunière dément avec hauteur, mais il refuse de montrer les pièces... La semaine suivante, François Béranger Saunière monte à Paris. On chuchote qu'il se rend à la Bibliothèque nationale en quête d'une information qui lui manque pour trouver le reste du trésor... Il rentre cinq jours plus tard. Et il semble bien avoir fait une découverte, car il se met aussitôt au travail. A suivre