Résumé de la 17e partie ■ Tim-Tom raconta à Mme Claire comment le nain lui apprit que ce n'est pas l'accessoiriste, ni la femme, qui ont interverti les balles, mais l'illusionniste lui-même ! Vous vous rendez quand même compte, monsieur Tim-Tom, que le criminel, maintenant, c'est vous... — Ne suis-je pas plutôt un simple père justicier ? — Je dois bien reconnaître que vous avez des circonstances plus qu'atténuantes... Maureen sait-elle tout cela ? — Je lui ai tout raconté dimanche dernier, lors de ma première visite. — Et quelle a été sa réaction ? — Elle m'a demandé de n'en jamais parler à personne - sauf peut-être à vous! -, sans quoi je me retrouverais à mon tour en prison et je n'aurais plus la possibilité de la faire évader. — C'est une femme très pratique ! En supposant que votre projet d'évasion réussisse, vous occuperez-vous ensuite de son ancien amant, qui est lui aussi innocent ? — Lui, je ne le connais pas, ce n'est pas mon fils et ce n'est même plus l'amant de ma fille ! Elle a dû vous expliquer qu'ils n'avaient gardé aucun contact... Maintenant, madame Claire, il me faut partir. — Reviendrez-vous voir Maureen ? — Vraisemblablement tous les dimanches, jusqu'à... nouvel ordre ! — Et moi, viendrez-vous me voir ? — Très franchement, madame Claire, je pense que j'aurai d'autres occupations plus pressantes. — Mais, comme promis, dès que tout sera terminé nous vous écrirons, Maureen et moi. — Adieu, monsieur Tim-Tom. — Mes hommages, madame Claire. Quatre mois plus tard, l'évasion avait donc réussi ! A cause de cet exploit, madame Claire dut attendre plus d'une semaine avant de recevoir un appel de l'assistante sociale lui annonçant qu'elle pouvait reprendre ses visites à la prison. Le lendemain, à treize heures précises, elle se fit donc annoncer à madame Tiron. Ce fut la surveillante-chef, Fernande Lecocq en personne, qui vint la chercher pour la conduire dans les couloirs. — C'est presque un honneur que vous me faites de venir m'accueillir vous-même, madame Lecocq ! — Après nos récents «ennuis», c'est normal. Pendant la période de reprise en main, il est indispensable que les détenues me voient circuler plus souvent dans la prison. — Il est vrai que malgré votre apparence modeste, vous les impressionnez. Elles me le disent toutes. — Il le faut, sinon, où irions-nous ? Auxquelles comptez-vous rendre visite, aujourd'hui ? — Si vous le permettez, je vais d'abord faire un tour en bibliothèque, où il y a souvent beaucoup de monde, pour juger de l'effet produit par l'évasion de l'Irlandaise. — Un effet déplorable, vous verrez ! Maintenant elles rêvent toutes d'en faire autant. Quand je pense- qu'en plus d'un siècle il n'y avait pas eu une seule évasion ici... A suivre