Résumé de la 4e partie n L'assassin fait une seconde victime à Munich. A New York, la police enquête sur l'assassinat de Mme Cordelle. Si l'enquêteur est intrigué, c'est que l'explication qui vient la première à l'esprit est celle d'un cambrioleur, dérangé après son crime, et qui n'aurait pas eu le temps de voler. Mais l'immeuble est d'un calme serein. Personne n'a entendu quoi que ce soit ou fait de bruit au premier étage. Au deuxième, il n'y a personne et au-dessus c'est le toit. Par qui et comment aurait-il été dérangé, ce cambrioleur ? «Votre femme avait-elle une relation ?Disons clairement, un amant ? — Ma femme ?» Monsieur Strauss a un regard si étonné que le policier n'insiste pas. Le visage revêche que l'âme de la malheureuse Elena Strauss vient d'abandonner sur la moquette du couloir n'autorise guère de spéculations dans ce domaine. «Et vous, monsieur Strauss ?... Pardon de vous ennuyer avec ça... cela n'a pas l'apparence d'un crime de femme, mais avez-vous une relation ?» Monsieur Strauss hausse les épaules avec découragement. «Si l'on peut dire, oui. Une connaissance faite en voyage... — Elle est à Munich ? — Depuis trois semaines seulement... Nous nous sommes connus à Majorque, à l'hôtel Formentor. Elle s'occupait d'une agence de voyages, alors... Mais ça n'a plus d'intérêt, maintenant... D'ailleurs elle ne connaît personne ici.» A New York, l'enquête sur la mort de madame Stephanie Cordelle piétine. L'impasse. Ni indice ni mobile, à part le vol. Pas d'empreintes, pas de témoignages. La police a entendu la maîtresse de Martin Cordelle, une jeune Espagnole de vingt-six ans, ravissante, aux yeux immenses et noirs. Maria Mendez n'a rien d'une scandaleuse. Elle a suivi les cours d'une école d'hôtesses et a connu Martin Cordelle lors d'un congrès des agents de voyages à Majorque. ? l'hôtel Formentor. La jeune femme n'en est pas à sa première liaison, mais celle-ci semble plus durable, elle a prévenu sa famille à Barcelone de son intention d'aller vivre aux Etats-Unis. Elle ne peut en aucun cas être impliquée dans le meurtre de la femme de son amant actuel. Elle était en rendez-vous ce jour-là et à cette heure-là, avec un futur employeur à New York. A Munich, c'est la même impasse. Indices nuls, pas de témoins. Enquête en rade. La «relation» d'Albert Strauss vivait à Rome, elle était employée dans une agence de voyages. Luisella Porta, une Italienne d'une rare beauté, aux cheveux blond vénitien et aux yeux pers, a connu Albert Strauss, ainsi qu'il l'a dit, lors d'un congrès. Elle l'a rejoint à Munich où, parlant allemand, italien et anglais parfaitement, elle a trouvé rapidement un job. Le jour et à l'heure du crime, Luisella Porta participait à une conférence internationale en tant qu'accompagnatrice et traductrice d'un homme d'affaires italien. Elle est totalement hors de cause. Les deux crimes ne se ressemblent pas. Ils ont eu lieu l'un à New York et l'autre à Munich. Seules les professions sont les mêmes pour les deux maris des victimes. Agents de voyages. Et ils ont tous deux une maîtresse. Une Espagnole et une Italienne. Mais la police de New York n'a aucune raison d'être mise au courant d'un fait divers criminel à Munich et vice-versa. De même, les deux rencontres entre amants et maîtresses se sont produites à l'hôtel Formentor de Majorque. Mais chacun l'a mentionné sans hésitation, et comme les deux enquêtes ne sont pas parallèles, que rien ne les relie dans l'esprit de la police... cela n'a pas d'importance. (à suivre...)