Résumé de la 7e partie ■ Avec les moyens matériels modernes disponibles, les avions peuvent s'éviter la nuit. Alors quelle différence dans le brouillard ? s'interrogent dès lors les médias. «Nous devons considérer toutes les possibilités. Une des premières choses qui me venait en tête était une éventuelle erreur du pilote», indique l'officier suédois en charge de l'enquête Franck Christansen. L'un des avions n'était pas là où il aurait dû être. Les enquêteurs doivent déterminer lequel. «La pire catastrophe aérienne de l'historie s'est produite dans des conditions très similaires. Sur l'île de Ténérife en 1977. 583 personnes sont mortes lorsque deux Boeing 747 se sont heurtés sur la piste dans un brouillard épais. Si on compare avec l'accident de Ténérife, les deux ont eu lieu dans le brouillard. Et il y avait un stationnement dans la mauvaise voie. Les communications étaient aussi en jeu. Le commandant de KLM a cru entendre une autorisation de décoller, mais ce n'était pas le cas», explique l'expert. Les enquêteurs se demandent si l'histoire ne fait que se répéter à Linate. Ils apprennent que le Cessna était arrivé à Milan après un vol depuis l'Allemagne, et repartait à Paris avec deux passagers à son bord. Comme le Cessna n'est pas équipé d'un enregistreur et que celui du vol 686 n'a pas encore été retrouvé, les enquêteurs ne disposent que d'un seul enregistrement de l'événement : celui de la tour de contrôle. «Nous avons dû examiner les faits. Nous espérions que l'enregistrement de la tour de contrôle révèlerait ce qui avait été dit ce matin-là», dit l'expert. Les enquêteurs écoutent attentivement les conversations du contrôleur de vol, Paulo Zaketti, avec le Cessna. Indicatif d'appel : «Delta Victor». Plusieurs échanges sont récupérés. Les instructions données au Cessna indiquaient d'aller au Nord. Depuis l'aire de stationnement sur la voie Roméo 5 jusqu'à une voie parallèle à la piste 36R. Ce qui aurait dû le garer à l'écart de la piste. «Au lieu de quoi, il a fini ici». Les enquêteurs font une découverte surprenante : le Cessna s'est dirigé vers le Sud et non vers le Nord comme ordonné. Il apparaît désormais que le pilote a commis l'erreur fatale qui a causé l'accident. L'enregistrement de la tour de contrôle est très clair : les pilotes du Cessna se sont perdus sur le chemin de la piste. A suivre