Rappel ■ Durant l'été 2012, les feux ont détruit des milliers d'hectares de notre patrimoine forestier. Il s'agit des incendies les plus dévastateurs depuis l'Indépendance. L'ampleur de ces incendies a fait réagir, à l'époque, la fédération des techniciens de la corporation des forestiers. Les feux ravageurs avaient détruit un pan entier de notre patrimoine floristico-faunistique national. «Les dégâts occasionnés par ces phénomènes de mise à feu sont très importants. Il se pourrait qu'ils dépassent largement le seuil provisoire des 100 000 ha de couverture végétale et des milliers d'espèces de faune sauvage», avait souligné le syndicat dans un communiqué. Une partie réputée hautement protégée, de milliers d'arbres fruitiers, des centaines de ruches et de zones importantes des parcs nationaux considérés comme réserves protégées caractérisées par la richesse et la diversité de leur potentiel faunistique et floristique ont été décimées. «Des mises à feu délibérées, simultanées, planifiées dans le temps et l'espace, à travers le choix des zones de départ de feu, pratiquement inaccessibles aux premières interventions, favorisées par des pics caniculaires et des conditions favorables garantissant une propagation vertigineuse de plusieurs fronts d'incendies à la fois, d'une rare violence et constituant des vagues de feu dévastatrices». Cela conduit à prononcer «l'état de désastre écologique à grande échelle et de considérer par ailleurs le patrimoine forestier national sinistré», a écrit la fédération. Devant tant de préjudices causés au patrimoine forestier dans un pays en proie à une dégradation effrénée de la productivité des terres, provoquée par l'érosion accélérée du sol due à un déboisement inquiétant, l'avancée des déserts, la destruction des équilibres écologiques déjà précaires et fragilisés, la sonnette d'alarme est déjà actionnée depuis fort longtemps, a estimé la fédération. Durant l'année 2012, l'Algérie a subi les feux de forêt, les plus dévastateurs depuis un quart de siècle, ayant détruit 50 000 hectares de forêts, en plus de 25 000 hectares de broussailles et d'espaces boisés détruits. C'était la première fois depuis un quart de siècle que les dégâts étaient aussi élevés : les superficies détruites par le feu sont aussi importantes que celles qui ont été reboisées. Cette année a été particulièrement dévastatrice pour les forêts en Algérie. C'est le chiffre le plus élevé qu'ait connu le pays, a indiqué le directeur général des forêts. Les enquêtes ouverte à cette époque ont prouvé que nombre de ces incendies étaient d'origine criminelle, et ont abouti à des arrestations, notamment dans les wilayas de Tarf, dans l'extrême Est, et à Béjaïa, en Kabylie. Mais, il n'y avait pas que les actes criminels derrière ces incendies. La canicule ayant marqué les mois de juillet et août a joué un grand rôle dans la propagation du feu, selon la direction générale des forêts.