CONSTANTINE Les habitants de Ali Mendjeli et Guettar El A�ch investissent la rue Encore une fois, le laxisme patent de l�administration et les faux-fuyants des �diles locaux ont fait sortir les habitants de Constantine dans la rue. Hier, une bonne partie de la ville a �t� quasiment paralys�e durant plusieurs heures � cause de deux mouvements de protestation synchrones � la nouvelle-ville Ali-Mendjeli et Guettar El A�ch. Abasourdis, les r�sidents de la nouvelle ville, notamment les l�ve-t�t, se sont r�veill�s, hier, sur un mouvement de protestation peu commun. Des dizaines de citoyens de la localit� des Quatre-Chemins, endeuill�s le mois dernier par la perte de neuf personnes, mortes asphyxi�es dans un puits, ont barricad� tous les chemins et acc�s de la ville. Usant de pneus br�l�s, de blocs de pierres et autres objets h�t�roclites, ils ont barr� d�s 6h15 du matin toutes les routes menant vers la nouvelle-ville Ali- Mendjeli. Les protestataires, qui n�ont lib�r� la route que plusieurs heures apr�s, r�clamaient en fait �la r�gularisation de la situation administrative des terrains b�tis qu�ils occupent depuis plus de 30 ans�. Une requ�te, expliquent ces derniers, que ni l�administration habilit�e et encore moins la commune d�El Khroub n�ont voulu prendre en charge s�rieusement, alors que le wali, ajoutent-ils, �avait instruit les diff�rents intervenants de r�gler le probl�me du foncier, mettant l�accent sur l�imp�ratif de fixer les populations sur place�. Interrog� � ce sujet, le maire d�El Khroub, M. Hmaizia, s�est dit �conscient de la gal�re que vivent les protestataires�, expliquant dans la foul�e qu��une proc�dure de r�gularisation de la situation de ces derniers a �t� enclench�e l�an dernier mais n�a pas abouti�. Aussi, et estimant que �les questions du foncier �tant probl�matiques et n�cessitant un traitement tr�s d�licat�, il laissera entendre que personne ne veut se mouiller. Notons que l�intervention des �l�ments de la Gendarmerie nationale, lesquels ont pris langue avec les protestataires, a permis le d�nouement de la situation. Une d�l�gation de ces derniers devait �tre re�ue dans l�apr�s-midi par le secr�taire g�n�ral de la wilaya. A Guettar El A�ch, o� les r�sidents ont �galement barricad� d�s les premi�res heures de la matin�e la RN79, il �tait question du transport scolaire. Selon le maire d�El Khroub, le transporteur, un priv�, a refus� de prendre en charge les �l�ves de cette bourgade enclav�e, pr�textant le fait que les �coliers lui font subir des pertes. Ces derniers auraient � plusieurs reprises bris� les vitres du bus mis � leur disposition. Cons�quence directe de ces mouvements, des dizaines de citoyens n�ont pas pu regagner leur lieu de travail et ont �t� contraints de d�vier par la commune de A�n Smara. Aussi, de longs bouchons se sont form�s sur plusieurs kilom�tres au niveau de la RN79 reliant Constantine � Mila et la nouvelle ville, � Zouaghi, A�n Smara et Boussouf. Les d�sagr�ments caus�s par cette action, qui a pris en otages les habitants de plusieurs localit�s, n�a pas �t� du go�t de tout le monde et a suscit� l�indignation des riverains, notamment � la nouvelle-ville o� les chauffeurs de taxi et autres clandestins, profitant de la situation, ont impos� leur diktat Farid Benzaid ILS S�APPR�TAIENT � REGAGNER LE PORT DE P�CHE D�ANNABA Un p�cheur port� disparu et quatre autres secourus Apr�s avoir enlev� leur filet et charg� le contenu de leur dur labeur dans des caisses, les cinq p�cheurs du Sidi Khaled , un sardinier de 9 m�tres, s�appr�taient, quelques instants avant l�aube, � regagner le port de p�che d�Annaba. Subitement, le moteur de l�embarcation s�est arr�t�. Les multiples tentatives de le faire red�marrer n�ont donn� aucun r�sultat. C��tait la panne moteur. L�endroit o� ils se trouvaient, � quelque 3 miles marins (environ 5 kilom�tres) au nord-est de Ras El Hamra, est constamment fr�quent� par les p�cheurs d�Annaba. Ceux de l�embarcation Salem Lakhdar qui n��taient pas loin, ont remarqu� les difficult�s de leurs coll�gues du Sidi Khaled. Ils n�ont pas h�sit� � leur venir en aide pour les remorquer jusqu�au port de p�che. Mais lors de l�op�ration de remorquage, le sardinier commen�ait � prendre eau, avant de dispara�tre dans les fonds d�une mer quelque peu agit�e. Alert�s, les gardes-c�tes du groupement territorial d�Annaba n�ont pas mis beaucoup de temps pour intervenir. Pour cette op�ration, les gardes-c�tes ont mobilis� de cons�quents moyens. Ainsi, ils ont eu recours � deux vedettes et deux semi-rigides, outre l�envoi sur les lieux d�un h�licopt�re de reconnaissance des forces navales. Vers 5h 35 minutes, les gardes-c�tes ont pu secourir quarte des cinq occupants du sardinier. Ils ont �t� achemin�s par les soins de ces derniers vers le port d�Annaba o� ils ont �t� pris en charge par les agents de la Protection civile. Apr�s les avoir auscult�s, le m�decin les a d�clar�s en bonne sant�. Quant au cinqui�me p�cheur, il est toujours port� disparu jusqu�en milieu d�apr�s-midi de ce dimanche. Mais, les �l�ments des gardes-c�tes poursuivent toujours leurs recherches pour le localiser. Des plongeurs de ce corps interviennent � cet effet. A noter qu�un sardinier � bord duquel se trouvaient sept p�cheurs a eu � subir, il y a deux ans, une avarie identique du moteur se soldant par la mort de deux d'entre eux dont les corps ont �t� rep�ch�s. A. Bouacha MILA Silence ! On ach�ve le parc forestier national ! L�ampleur des incendies enregistr�s, cet �t�, a fait r�agir les techniciens de la corporation des forestiers, par le biais de leur F�d�ration nationale. Dans une d�claration rendue publique, � temps, le secr�tariat ex�cutif f�d�ral de cette organisation syndicale, affili�e � l�UGTA, a condamn� �nergiquement ces feux ravageurs qui ont d�truit un pan entier de notre patrimoine floristico-faunistique national. �Les d�g�ts occasionn�s par ces ph�nom�nes de mise � feu sont tr�s importants. Il se pourrait qu�ils d�passent largement le seuil provisoire des 100 000 ha de couverture v�g�tale et des milliers d�esp�ces de faune sauvage �, a-t-il soulign�, affirmant qu�une partie r�put�e hautement prot�g�e, de milliers d�arbres fruitiers, de centaines de ruches et de zones importantes des parcs nationaux consid�r�es comme r�serves prot�g�es caract�ris�es par la richesse et la diversit� de leur potentiel faunistique et floristique ont �t� d�cim�es. �Des mises � feu d�lib�r�es, simultan�es, planifi�es dans le temps et l�espace, � travers le choix des zones de d�part de feux, pratiquement inaccessibles aux premi�res interventions, favoris�es par des pics caniculaires et des conditions favorables garantissant une propagation vertigineuse de plusieurs fronts d�incendies � la fois, d�une rare violence et constituant des vagues de feu d�vastatrices �, Cela conduit � prononcer �l��tat de d�sastre �cologique � grande �chelle et de consid�rer par ailleurs le patrimoine forestier national sinistr�, �crit-on dans le m�me communiqu�. Pour Abdelmadjid Takouk, secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs des for�ts, de la nature et du d�veloppement rural, relevant de la Centrale syndicale de Sidi-Sa�d, il est grand temps pour cette importante corporation de se mobiliser autour d�un th�me f�d�rateur et d�une mission aux objectifs clairs et bien d�finis, afin de redorer le blason d�un secteur moribond, terni par une gabegie sans pr�c�dent et une gestion archa�que et hasardeuse sans cesse ballott�e et d�vi�e de sa principale mission ! Devant tant de pr�judices caus�s au patrimoine forestier dans un pays en proie � une d�gradation effr�n�e de la productivit� des terres, provoqu�e par l��rosion acc�l�r�e du sol due � un d�boisement inqui�tant, l�avanc�e des d�serts, la destruction des �quilibres �cologiques d�j� pr�caires et fragilis�s, la sonnette d�alarme est d�j� actionn�e depuis fort longtemps, estime notre interlocuteur, d�autant plus que, bureaucratis�e � outrance, l�administration des for�ts a besoin, plus que jamais, d�une nouvelle strat�gie aux missions claires et aux pr�rogatives bien d�finies. Une administration plus sp�cialis�e, forte et disposant de plus amples pr�rogatives o� le forestier, cet �l�ment cl� et incontournable, sera r�habilit� en tant qu�agent de l�Etat mandat� pour une mission de puissance publique, � travers la redynamisation de la police foresti�re dot�e de l�ensemble de ses attributs et autres moyens dissuasifs r�glementaires. �L��me et la sant� de l�homme exigent la noblesse et la beaut� des d�cors vivants... Faire dispara�tre le d�cor d�gradant de l��rosion, les pans de montagnes � la v�g�tation mutil�e et agonisante, les maquis calcin�s, les espaces moribonds...� Tout cela n�est possible que par un retour � la v�ritable mission du secteur des for�ts, en l�occurrence, une politique clairement engag�e de d�fense et de restauration des sols, au sens plein du terme. Le reste, tout le reste n�est que bavardage de bureaux feutr�s, de projets morts n�s et de budgets colossaux jet�s � travers ces� flans de montagnes calcin�s et d�nud�s � jamais ! Abdelmadjid M�ha�moud GUELMA Quand les cort�ges nuptiaux deviennent source de frayeur Les cort�ges de mariage se r�pandent de plus en plus dans la ville de Guelma. Ils sont organis�s � longueur d�ann�e et g�n�rent l�exasp�ration des riverains. Ils mettent parfois m�me leur vie en danger. En effet, les Guelmis ont �t� effray�s cette semaine en d�but de soir�e par des coups de feu extr�mement puissants, provenant d�un cort�ge nuptial, qui traversait le grand boulevard Souidani Boudjema�. C��tait des rafales tir�es par des personnes pour c�l�brer un mariage. Il s�agit d�une pratique qui n'a pas cess� de prendre de l�ampleur ces derniers jours dans toute la r�gion. A cela s�ajoutent les perturbations dans la circulation routi�re et les nuisances sonores. C'est le cas dans le quartier de la place du 19-Mars �le Septi�me� o� se trouve la st�le � l�effigie du pr�sident d�funt Houari Boumedi�ne. Le vacarme provoqu� par les cort�ges anarchiques autour de cette statue � des heures indues perturbe les habitants de ce quartier. Ces derniers livr�s � eux-m�mes n�ont plus droit � un bon sommeil et � la qui�tude. Presque tous les jours, ils doivent endurer les nuisances sonores des interminables cort�ges qui s'arr�tent carr�ment en plein milieu de la route, en double file. En plus, l'image de la ville se d�t�riore profond�ment vu les comportements inciviques qui y r�gnent. Or, c'est un quartier qui devrait �tre prot�g� puisque le si�ge de l�APW est juste en face et l�entr�e principale de la wilaya se trouve � quelques m�tres. �Presque tous les soirs, on entend les klaxons, la musique, le claquement des porti�res des voitures, mais aussi des cris dans la rue, provenant parfois des gens qui ont trop bu� nous d�clarent les habitants de ce quartier. Selon ces derniers, ces nuisances sont �pr�sentes presque toute l'ann�e�. �Sinc�rement certains voisins ont m�me pens� � d�m�nager, en milieu de la nuit, le bruit est si intense qu�on a l�impression qu�il se produit chez nous, c�est un v�ritable calvaire�, nous raconte une ancienne locataire de ce quartier. A cause des nuisances sonores et des dangers de la circulation occasionn�s par les cort�ges de mariage, les citoyens interpellent les services de s�curit� afin de mettre en place un dispositif de contr�le. T�l�phone portable au volant, utilisation du klaxon de fa�on abusive, tapage par musique � forts d�cibels, franchissement de la ligne blanche, d�passements dangereux, dans les cort�ges nuptiaux, tout est permis. Les autorit�s comp�tentes sont donc appel�es � mettre en application la loi qui interdit le tapage nocturne. Bien que les organisateurs de ces cort�ges anarchiques savent qu�il y a une loi interdisant la perturbation de la qui�tude et le sommeil des autres, ce ph�nom�ne continue de prendre de l�ampleur dans la ville de Guelma.