Circuit ■ Tamanrasset, ou «Tam» comme l'appellent certains, est la capitale incontestée du Hoggar. Cette ville profite du climat relativement tempéré que procure l'altitude, à près de 1 400 mètres. Les maisons rouges et originales, le panorama magnifique font de cette cité un endroit, selon tous ceux qui ont eu la chance de la visiter, «particulièrement attachant, qui se souvient de ses visiteurs». À l'est de Tamanrasset, s'élève la plate-forme de l'Atakor, paysage sidérant où les champs de lave tiennent une grande place, où l'altitude est partout supérieure à 2 000 m et sur laquelle les volcans démantelés font des saillies affleurant les 3 000 m. Son plus haut sommet, le mont Tahat au centre de l'Atakor, culmine à 2 918 mètres et domine l'Algérie. Le plus célèbre site du Hoggar, chanté par nombre de poètes et de romanciers, est l'Assekrem, à 80 km de Tamanrasset à vol d'oiseau et facilement accessible par piste. Véritable désert de pierres, le Hoggar est essentiellement constitué de roches volcaniques. L'érosion a façonné un étonnant paysage tout en pitons acérés. Traversé par le tropique du Cancer à 80 km au nord de Tamanrasset, le Hoggar (du tamachek Ahaggar) couvre une superficie d'environ 540 000 km2, soit le quart de la superficie totale de l'Algérie. Du fait d'un climat moins extrême que le reste du Sahara, le Hoggar est un important refuge pour certaines espèces animales et végétales. D'un point de vue écologique, il peut être différencié du reste du Sahara. Le massif du Hoggar est aussi le pays des Touaregs appelés Kel Ahaggar. Près de la ville de Tamanrasset, dans l'oasis d'Abalessa, il est possible de trouver le tombeau de Tin Hinan, une matriarche ancêtre des Touaregs du Hoggar. L'immensité de ces étendues de pierres, la beauté sidérante de ce relief volcanique, avec ses éboulis de basalte et de porphyre, invitent à la contemplation mystique. A l'exemple de Charles de Foucauld, qui s'installa en 1911 dans l'Assekrem, des ermites chrétiens ont longtemps vécu dans les huttes de pierres du Hoggar. Le père de Foucault y laissa d'ailleurs une trace indélébile avec son bordj, près du musée des arts traditionnels, riche de pièces d'artisanat magnifiques : bijoux, habits, armes et même serrurerie. A quelques kilomètres se trouve une source thermale, Adriane, fort fréquentée. Tout près dans le village, qui compte de nombreux forgerons, se trouvent deux monuments funéraires singuliers. Ils abritent les sépultures du prince Moussa Ag et de sa cousine Dassine Ould Khemma, célèbres dans la mythologie locale.