Préoccupation ■ «L'Etat algérien est en train de se pencher sérieusement sur la question et tente de concilier entre le respect de la dignité des réfugiés et la protection de la santé publique et la sécurité des Algériens». Tel est le message fort qu'a voulu faire passer hier la présidente du Croissant rouge algérien (CRA) pour rassurer la population algérienne qui s'inquiète de plus en plus de l'évolution de ce phénomène. Mme Benhabiles, dira que des «solutions éminentes» seront trouvées pour ces migrants ayant fui la misère, la pauvreté et la guerre. «Nous ne devons pas incriminer l'Etat algérien, mais plutôt accuser les pays puissants qui ont semé la terreur dans ces régions africaines frappées par la crise et les conflits. Ces pays sont à l'origine du problème (immigration clandestine) (...) et sous prétexte de la neutralité, la plupart des organisations internationales font la sourde oreille et refusent d'agir» . Pis encore, dit-elle, le CRA subit des pressions affreuses de la part des médias internationaux et d'autres institutions qui, soit-disant, veulent nous donner une leçon en matière de solidarité et d'humanité envers cette population en détresse. Interrogée sur les risques sécuritaires et de santé publique, l'invitée du forum du quotidien El moudajhid a répondu que «ces réfugiés fuient les centres d'accueil où ils devraient être installés et pris en charge». Ce sont des nomades qui n'ont pas l'habitude d'être sédentaires ils préfèrent se déplacer pour mendier, alors que la mendicité est prohibée par la loi algérienne. Tous ceux ayant commis des délits ont été emprisonnés, a-t-elle rassuré. Toutefois, la conférencière a salué la décision des pouvoirs publics de ne pas refouler ces migrants indiquant : «Ayez confiance, la solution viendra, l'Etat étant conscient de la situation.» Il est en train d'œuvrer pour la protection de la santé publique et la sécurité des populations et de leurs biens, d'une part, tout en honorant sa culture et son engagement humanitaire, d'autre part. Le problème, enchaîne-t-elle, c'est que ces ressortissants peinent à s'intégrer dans la société algérienne vu le problème linguistique, contrairement, aux Syriens. «Les enfants syriens sont scolarisés dans l'école algérienne, certains syriens ont pu être embauchés, alors que d'autres se sont mariés en Algérie, contrairement aux réfugiés subsahariens qui ont du mal à s'adapter à cause de la langue». Evoquant par ailleurs, les aides humanitaires vers Ghaza, la présidente du CRA précise que trois avions militaires, comportant 75 tonnes de médicaments et 50 chaises roulantes, seront transportées de l'aéroport de Boufarik à Ismaïlia (Egypte) pour être acheminées vers Ghaza, Il s'agit du premier envoi collecté par le CRA au profit des palestiniens dont le départ sera fixé demain vendredi (26 septembre), a précisé la même responsable soulignant que ces aides sont acheminées suite à la demande de l'Ambassadeur de la Palestine à Alger et selon les besoins du peuple de Ghaza sous l'emprise des israéliens .