Embarras Le président russe, qui a effectué ce samedi à l'aube une visite éclair à Beslan, a assuré que l?assaut n?était pas planifié. La cellule de crise, qui a avancé ce samedi matin le chiffre de 250 morts et 700 blessés dont de nombreux enfants, a reconnu que le bilan pourrait encore s'alourdir. La presse russe a notamment noté, comme le quotidien en ligne Gazeta.ru, que de nombreux corps ou restes de corps brûlés, à l'intérieur du gymnase de l'école, n'étaient pas encore comptabilisés. «Toute la Russie souffre, pleure et prie avec vous», a déclaré le président Poutine qui s'est rendu dès son arrivée à l'hôpital de la ville pour rencontrer les blessés. Il s'est notamment rendu au chevet du directeur de l'école de Beslan, ville de l?Ossétie du Nord où a eu lieu la prise d?otages, grièvement blessé, avant de visiter la section où les enfants reçoivent des soins. «Toutes les options étaient à l'étude, mais l'emploi de la force n'était pas planifié», a-t-il également assuré lors de cette visite au cours de laquelle il a eu une courte réunion avec les responsables locaux, notamment le président nord-ossète Alexandre Dzassokhov. La prise d'otages de quelque 1 000 personnes par un commando pro-tchétchène dans une école de Beslan s'est terminée vendredi dans la confusion et le sang, avec la fuite d'un premier groupe d'otages, l'explosion de charges placées dans le bâtiment par les preneurs d'otages et l'intervention, apparemment non programmée, des forces russes. Une partie du toit de l'école s'est effondrée tuant de nombreux otages, alors que d'autres s'enfuyaient sous des tirs nourris. «Les événements se sont développés très vite, de façon inattendue, et les services spéciaux ont démontré beaucoup de courage», malheureusement «ils ont subi de lourdes pertes», a relevé le président russe dont la visite n'avait pas été annoncée et qui n'a été accueilli par aucun responsable régional à son arrivée à l'aéroport. «L'un des principaux objectifs des terroristes à Beslan était de semer la haine interethnique et d'enflammer le Caucase du Nord», a relevé le président Poutine cité par les agences russes. «Quiconque soutiendra ceci sera considéré comme un complice des terroristes.» L'Ossétie du Nord, voisine de la Tchétchénie et dont la population est à majorité orthodoxe contrairement aux autres Républiques de la région, a toujours été le point d'appui des Russes dans le Caucase.