Résumé de la 4e partie ■ En Italie, ce match suscite encore plus de passion. Du jamais vu jusqu'alors. Dans tout le pays, les places se sont arrachées. Et 20 000 italiens ont fait le déplacement en Belgique. Antonio Conti et sa fille Jusepina, 17ans ont fait le long voyage en car depuis Arezzo en Toscane. Plus de 2 000 kilomètres pour assister à cette finale. «Ma fille était une grande fan de la Juventus. Quand la Juve s'est qualifiée pour la finale, elle m'a dit : papa je veux aller voir la finale, je veux aller à Bruxelles. Quand je me suis mis à chercher des billets, elle était très contente. J'ai cherché des billets pour des places assises en tribune, mais l'agence de voyage ne proposait que des places debout au virage. Pour lui faire plaisir je les ai acheté», raconte Antonio Conti. A la mi-journée, supporters anglais et italiens ont envahi les rues de Bruxelles. L'atmosphère semble à la fête et les policiers sont rassurés. Roland Van Russel, le commissaire adjoint de la police surveille la place attentivement. Au même instant Cyril De Gun et ses collègues sillonnent les rues adjacentes avec pour mission de lutter contre les pickpockets. «Tout se passait normalement, comme se passe un match de foot internationale. Et sur la grande place, il y avait des italiens et des anglais. Et moi je courais là-dedans, gentiment. Ces gens étaient ensemble sur la terrasse. Ils rigolaient, en se lançant des quolibets disant on va gagner. Les autres disaient : non non c'est nous qui allons gagner. Vraiment rien qui puisse inquiéter». Si la police n'éprouve toujours aucune inquiétude, Gerad Tegner, délégué de l'union européenne de football est Simone Spenti supporter de la Juventus accompagnée par son père commencent à craindre le comportement des anglais. «On voyait que les supporters de Liverpool avaient pratiquement occupé la grande place. Le restaurant où nous étions. Et ils commençaient à porter des caisses de bières. À la grande place, le sol était déjà couvert de tessons de bouteilles. Les anglais étaient surexcités et déjà saouls depuis le matin», témoigne le supporter de la juventus, Simone Spenti. «Mais la police était présente. Ils étaient là observant et on pensait : ils savent ce qu'il faut faire». Si la grande place est envahie par la horde de supporters de Liverpool, les Tifosis italiens se sont eux regroupés dans les parcs qui entourent le stade du Heysel. A suivre