Constat ■ La production mellifère de la campagne agricole 2013-2014 a sensiblement chuté dans la wilaya, par rapport à celle de l'édition précédente. aAvec une récolte de 1 600 quintaux de miel réalisée cette année, on ne peut pas dire que nos apiculteurs se lèchent les doigts, comparativement au volume de 2 995 quintaux produit au titre de la saison écoulée, soit un écart d'environ 48%, a fait remarquer le responsable des petits élevages au niveau de la direction locale des services agricoles (DSA ). Ce manque à gagner s'explique essentiellement par le raccourcissement du cycle de floraison induit par le déficit pluviométrique accusé en période printanière, où le nectar n'a pas été abondant pour permettre aux abeilles de butiner à leur aise», a expliqué Begriche Saïd, qui a relevé que la transhumance hors wilaya n'est pratiquée, pour l'heure, que par une infime minorité d'apiculteurs soucieux de compenser ce manque». Le rendement par ruche est estimé, cette année à 4,2 kg contre 8,2 kg pour la saison écoulée. La wilaya de Tizi Ouzou compte 101 800 ruches pleines détenues par 4 340 apiculteurs, dont la majorité possède plus de 20 unités. Sur cet élevage apicole, il a été destiné 38 000 ruches pour la production du miel et 47 000 pour les essaims, alors que le reste est représenté par de jeunes essaims immatures. La prépondérance de la production des essaims est liée, selon la même source, à la forte demande exercée sur ce produit dont le prix se négocie à pas moins de 4 000 DA, contre 3 000 DA pour le kg de miel. Les ruchers ont enregistré, cette année, un taux de mortalité de l'ordre de 18%, correspondant à une perte de16 200 ruches, pour des causes liées, entre autres, à l'intoxication (des abeilles) par des pesticides utilisés dans l'agriculture, l'épuisement des ruches par leur surexploitation, en plus des pertes générées par le varroa, ennemi juré des abeilles, chez les apiculteurs qui ne traitent pas leurs exploitations. La filière apicole a connu un développement remarquable durant ces dernières années, grâce aux subventions à hauteur de 70% accordées sur le Fonds national du développement agricole, mais cela reste insuffisant par rapport au potentiel mellifère de la région, estimée à pas moins de 500 000 ruches, selon une étude du Bureau national du développement économique rural (Bneder), a signalé M. Begriche, qui a requis la nécessité d'établir une carte mellifère de la wilaya pour une répartition judicieuse des ruches à travers l'espace et de limiter par la même la charge des exploitations à l'hectare.