Protesta - Après une accalmie qui n'aura duré que quelques mois, les enseignants renouent avec leurs mouvements de protestation. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a appelé à une grève de tous les travailleurs de l'éducation nationale affiliés à l'Unpef, à partir de ce mardi. «Nous allons tenir, demain, des rassemblements devant les directions de l'éducation des wilayas et présenter une plateforme de revendications», a indiqué Messaoud Amraoui, porte-parole du syndicat à TSA. Le porte-parole du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), pour sa part, Meziane Meriane, a affirmé qu'il y a «de fortes chances» que les enseignants affiliés à son syndicat reviennent à la charge. «Nous allons tenir notre conseil national le 2 novembre prochain et il y a de fortes chances de revenir à la protestation», a-t-il précisé. Idem du côté du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui n'écarte pas le retour à la grève après la tenue de son conseil national. «Nous vivons les mêmes problèmes que ceux de l'année dernière», a souligné, Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapest. «Cette année la rentrée était plus catastrophique que les années précédentes», a-t-il déploré dans une déclaration à TSA. Les syndicats de l'éducation revendiquent l'instauration d'une prime de zone, le droit au logement et à la retraite après 25 ans de service. Le 28 août dernier, la ministre de l'Education a reçu les syndicats pour discuter de leurs revendications. Dans le même contexte, le ministère de l'Education nationale reprendra ses rencontres de concertation avec les partenaires sociaux entre le 15 et 24 novembre prochain, a indiqué, hier lundi, un communiqué de ce ministère. «Dans le cadre du dialogue organisé et suite aux rencontres de travail tenues en juillet et août 2014 avec les partenaires sociaux, le ministère de l'Education nationale reprend la concertation avec ses partenaires, et ce, entre le 15 et 24 novembre 2014», a précisé la même source. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait appelé rappelle-t-on, à la mise en œuvre d'une politique de communication qui favorise la concertation et le dialogue permanents avec les partenaires sociaux. L'amélioration de la gestion au sein de l'établissement éducatif requiert, avait-elle soutenu lors de la conférence des directeurs de wilaya tenue pendant l'été, la «généralisation du mode de gestion participative à tous les niveaux en sus de l'adoption d'une politique de communication avec le partenaire social». Mme Benghebrit s'était engagée au lendemain de la rentrée scolaire à recourir au «dialogue permanent et régulier» avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes «en suspens», précisant toutefois que «le règlement des problèmes exige les moyens nécessaires et un agenda». Les syndicats du secteur de l'éducation avaient appelé, pour leur part à la veille de la rentrée scolaire, le gouvernement à trancher les dossiers «en suspens» à travers des mesures «concrètes» pour le règlement des problèmes dont souffrent les fonctionnaires du secteur depuis des années.