Bien que les partenaires sociaux de l'Education saluent les efforts du ministère pour instaurer les bases du dialogue et de la concertation avec les différents syndicats, ils demandent, par contre, des mesures concrètes pour mettre un terme aux problèmes encore en suspens. A la veille de la rentrée scolaire la majorité des syndicats du secteur ont appelé le gouvernement à trancher définitivement les dossiers en "suspens" en prenant des mesures "concrètes" aux problèmes rencontrés par les travailleurs du secteur depuis des années. "Les problèmes cumulés durant des années soient définitivement résolus à travers l'intervention du gouvernement qui devrait prendre des mesures concrètes à même de garantir le succès de l'année scolaire et non pas la rentrée scolaire uniquement", indique un des responsables de syndicat. De son côté, le secrétaire général du SNAPEST, Meziane Meriane, a tenu à rappeler l'existence de dossiers en suspens qui n'ont pas encore été traités à ce jour avant d'affirmer que le dialogue auquel aspire son syndicat doit être "couronné de succès, car nous perdons du temps sans pour autant parvenir à résoudre définitivement les problèmes". Evoquant la rentrée scolaire, le même responsables estime qu'elle était marquée par des problèmes, notamment la surcharge dans les lycées situés dans les localités ayant connu des relogements. Ce qui explique sa remarque "Il n'est pas certain que l'année scolaire connaisse une stabilité du fait des problèmes cumulés depuis des années". Pour sa part, le secrétaire général du CNAPEST élargi, Nouar Larbi a, de son côté, réitéré l'engagement de son syndicat en faveur du dialogue et de concertation avec la tutelle. Concernant un éventuel recours du CNAPEST élargi au débrayage durant l'année scolaire, Nouar Larbi, a souligné que la grève "vient en dernière étape du dialogue entre les deux parties". Pour ce qui est de l'appel et l'engagement de la ministre de l'Education nationale en faveur du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux à la veille de la rentrée scolaire, le responsable syndical a indiqué " en effet nous avons perçu l'intention sincère de Mme Benghebrit pour trouver les solutions adéquates aux problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur mais ça reste insuffisant, car nous attendons des mesures concrètes de la part du gouvernement". Dans une déclaration à l'APS, le SG du Conseil, Idir Achour, a souligné la nécessité d'améliorer les conditions de scolarité des élèves et les conditions de travail des enseignants pour assurer la réussite de la rentrée scolaire. Il a en outre appelé le gouvernement à mettre au point une feuille de route pour régler les problèmes en suspens du secteur de l'éducation. "Je ne doute pas de la capacité de la ministre et sa volonté d'améliorer la situation de son secteur mais elle n'a pas le pouvoir d'engager des reformes pédagogiques du fait des problèmes de gestion au niveau des directions de l'éducation", a-t-il affirmé. De son côté, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, Messaoud Amraoui, a salué les efforts fournis par le ministère pour trouver des solutions aux problèmes sectoriels, les qualifiant "d'insuffisants", ajoutant que "l'important à l'heure actuelle est de réunir les conditions objectives pour la réussite de l'année scolaire et non seulement la rentrée scolaire". D'autre part, M. Amraoui a exprimé la disposition de son syndicat à garantir une année scolaire réussie, où chaque partie se consacre à son travail, pour éviter le scénario des années précédentes. Quant au président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves, agréé dernièrement, Khaled Ahmed a, pour sa part, annoncé que son association est "très optimiste pour travailler avec les partenaires sociaux et le ministère pour garantir les conditions favorables aux élèves durant cette année scolaire". Il est important de rappeler que le ministère de l'Education nationale a tenu au cours des derniers mois, "au moins" 3 rencontres avec chacun des 9 syndicats agréés qui ont présenté 140 revendications, comme l'a si bien affirmé le 3 septembre dernier M. Mohamed Iddar, conseiller chargé des relations avec les partenaires sociaux auprès du ministère de l'Education nationale. Intervenant lors d'un point de presse organisé par le ministère de l'Education pour faire connaître "la réponse" du secteur aux revendications des syndicats, M. Iddar a indiqué que "ces rencontres reflètent la pleine disponibilité des responsables du secteur à participer au dialogue et à la concertation avec les représentants des travailleurs et des enseignants, concernant les problèmes et les préoccupations de ces derniers dans le cadre de ce qui est autorisé par la loi". Trois syndicats, à savoir l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF), le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST), ont soumis 36 revendications aux services du Premier ministre, qui avaient suscité "un grand débat" couronné par la promulgation de la circulaire 004 et une seconde circulaire stipulant la suppression des grades "en voie de disparition" pour les corps communs.