Pari Les Palestiniens ont entamé officiellement samedi des préparatifs à des élections générales au printemps 2005, après plusieurs reports, mais la tenue du scrutin reste très problématique. «Nous espérons pouvoir tenir des élections générales (présidentielle, législatives et locales) au printemps prochain», a déclaré samedi le secrétaire de la Commission centrale électorale (CEC) Ali Jarbawi. M. Jarbawi lançait l'opération de mise à jour du registre des électeurs en présence de Yasser Arafat au QG du président de l'Autorité palestinienne à Ramallah. Mais l'Autorité palestinienne continue de réclamer un retrait de l'armée israélienne des zones qu'elle occupe depuis le déclenchement de l'Intifada en septembre 2000, pour organiser des élections, alors qu'Israël écarte un tel retrait. Mille bureaux ont été ouverts samedi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a indiqué M. Jarbawi. L'opération devrait s'achever, selon lui, dans un mois et trois mois devraient être ensuite nécessaires pour organiser ces élections générales. «C'est l'occupation (israélienne) qui nous a empêchés, jusqu'ici, de tenir ces élections que soutiennent tous les Palestiniens», a déclaré Yasser Arafat, appelant la communauté internationale à aider à l'organisation de ce scrutin. «Nous avons toujours été favorables, en principe, à la tenue d'élections générales à condition qu'elles se déroulent de façon démocratique et dans un esprit de transparence», a déclaré, pour sa part, le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères, Gideon Méir. Il s'est abstenu de préciser si Israël permettrait ? comme cela avait été le cas aux dernières élections de janvier 1996 ?, aux Palestiniens de Jérusalem Est, occupée et annexée, de participer à un tel scrutin. Soumis aux pressions internationales, M. Arafat avait fixé, au 20 janvier 2003, la tenue de nouvelles élections générales. Mais celles-ci avaient été annulées, la commission électorale estimant qu'elles ne pouvaient se dérouler sous occupation. En novembre 2003, le Premier ministre Ahmad Qoreï avait appelé à l'organisation en juin 2004 d'élections. Ce calendrier n'avait pas non plus pu être respecté, les grandes villes palestiniennes de Cisjordanie étant sous contrôle de l'armée israélienne.