Les Palestiniens espèrent tenir des élections générales au printemps 2005. Yasser Arafat a donné le coup d'envoi de l'opération de mise à jour du registre des électeurs à Ramallah. Mille bureaux ont été ouverts depuis hier en Cisjordanie et à Gaza pour recenser les électeurs palestiniens. “Nous sommes fiers de la démocratie palestinienne, et c'est un honneur pour moi de m'inscrire sur le registre”, a déclaré à la presse le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat en inscrivant son nom, soulignant que c'est l'occupation israélienne qui a empêché jusqu'ici la tenue des ces élections. Les dernières élections municipales dans les territoires palestiniens avaient eu lieu en 1976, un scrutin dans lequel Israël n'était pas intervenu malgré l'occupation de ces territoires depuis 1967. Arafat tient son mandat de président de l'Autorité palestinienne des premières élections générales jamais tenues dans les territoires palestiniens en 1996. Les membres du Conseil législatif palestinien (Parlement) ont été également élus lors de ce scrutin boycotté par le mouvement islamiste Hamas. Aujourd'hui, le contexte a changé : d'abord, Israël a abandonné la feuille de route pour décider unilatéralement de son retrait de Gaza et, en contrepartie, s'adjuge de toutes ses implantations en Cisjordanie grâce à un mur dont l'édification condamnée par la Cour internationale de justice vise à faire du futur Etat palestinien un chapelet de terres isolées les unes des autres. Ensuite, au plan interne, Arafat n'est plus en mesure de mener la danse comme il le faisait auparavant : la contestation a gagné même la jeune garde de sa propre formation, le Fatah, qui revendique la mise à l'écart des vieux. Enfin, sur la scène mondiale, Washington n'a jamais été aussi proche de Tel-Aviv. D. B.