Résumé de la 23e partie ■ Bachir essaie de nouveau de ramener son cousin Bélaid à de meilleurs sentiments. Non, je ne suis pas chez moi, Bachir... Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je viens de faire un rêve...Un rêve où je me voyais mort et vous étiez tous heureux de me voir mourir...Il y avait toi, mon père, ce vieux hibou de Nafaâ et son fils Mustapha...Même Dahbia riait aux éclats...Vous voulez tous que je disparaisse, hein ? Maudis Satan, Bélaid...Il ne s'agit que d'un mauvais rêve...Nous sommes heureux que tu sois revenu et en même temps, très peinés de ne t'avoir pas suffisamment attendu... En tout cas, tout cela prendra bientôt fin. Qu'est-ce que tu entends par-là, Bélaid ? fit Bachir d'une voix terrifiée. Bélaid se frotta les yeux puis regarda son cousin : Ce que j'entends par « tout cela prendra bientôt fin» ? Oui... J'entends ce qui va se passer... C'est-à-dire ? C'est-à-dire que Mustapha finira par comprendre qu'il n'avait pas le droit d'épouser Dahbia parce qu'elle m'était destinée depuis longtemps... Ah ! Et s'il n'arrive pas à comprendre ? Cela signifie qu'il n'est pas aussi intelligent que je le croyais. Puis, après s'être massé la nuque, il se redressa et demanda l'heure : Il est une heure de l'après-midi mais une heure du lendemain où tu t'es allongé... Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? Tu veux dire que j'ai dormi plus de vingt-quatre heures ? Oui...Nous n'avons pas voulu te réveiller parce que nous avons estimé que tu avais besoin de repos... J'ai besoin de repos mais moi, je dois descendre à la vieille maison ...Je dois continuer à la nettoyer et à procéder aux réparations qui s'imposent...J'ai remarqué par exemple que beaucoup de tuiles sont à changer...Tu connais une endroit où l'on peut acheter des tuiles ? Oui, bien sûr... Il me faut aussi un ou deux ânes pour leur transport... Tu veux acheter un âne ? Non....Je ne veux pas acheter d'âne... Il n'y a pas quelqu'un qui peut nous louer ces bêtes... Si bien sûr... Alors, au travail... Bachir tout en discutant avec son cousin, ne cessait de regarder son pistolet dont il devinait la crosse derrière sa chemise juste au dessus de la ceinture...Il finirait bien par le déposer quelque part, se disait-il intérieurement. Moins d'une heure plus tard, Bélaid avait commencé à nettoyer la vieille maison aidé de quatre jeunes gens qu'il avait recrutés et avait prévu de payer à la journée... Il avait de l'argent. L'argent de poche qu'on lui avait donné au moment de sa démobilisation. Tania Hamadi