Inachevé Ce festival n?a pas trouvé ses marques et continue de se débattre dans des problèmes d?argent. Tant bien que mal et après plusieurs reports du festival en raison du peu de moyens financiers invoqués par les responsables de l?Apico, le concert de clôture a quand même eu lieu vendredi, avec toutefois une journée d?avance sur le calendrier officiel de la 13e édition du Festival de la musique raï prévu initialement du 2 au 9 août à Oran. Malgré les impondérables qui surgissent à chaque édition, la soirée de clôture s?est déroulée dans le magnifique théâtre de Verdure Chekroun-Hasni que surplombe le fort de Santa-Cruz, culminant à 400 m. D?emblée, le trio El Amjad épatera l?assistance, peu nombreuse, avec des sketches qui leur vaudront de chaudes ovations. Bouteldja Belkacem, vedette du raï des années 1970, sera, lui aussi, à la hauteur de l?événement en interprétant ses anciens succès au même titre que l?inégalable Boutaïba Sghir qui garde toujours une note de fraîcheur en dépit des années et de «l?invasion» de jeunes chebs et chebate. La soirée de clôture démarrera à un rythme «infernal» vers minuit, lorsque les chanteurs de renom tels que Djelloul et Nani, Zahouania et sa fameuse «Darna l?amour fi barraqua m?ranka» firent leur entrée. Viennent ensuite les Mazouzi, Kada, Ali, Moussa, Nadia ainsi que des chanteurs comme Hamza et Nini qui promettent beaucoup. Plus courte que les autres soirées, celle de vendredi aura eu le mérite de ne pas déroger à la tradition du Festival du raï qui risque de disparaître, s?il n?est pas pris en charge. «Nous ne renouvellerons pas la même expérience. Cette année nous avons failli rater le Festival à cause de considérations partisanes de certaines personnes qui veulent prendre en otage l?Apico», affirme Nasreddine Touil, président de l?Association pour l?insertion et la promotion de la chanson oranaise. Dans cet ordre d?idées, nous apprenons que l?Apico sera parrainée à partir de l?année prochaine par le ministère de la Communication et de la Culture, «qui nous a été d?un grand secours», a indiqué le président de l?Apico. En outre, le Festival du raï sera vraisemblablement institutionnalisé afin d?échapper à la mainmise politique qui le menace à chaque fois. Ainsi s?achève cette 13e édition où des ratés en matière d?organisation ont été signalés. Le plus important reste que la capitale du raï a réussi à relever ce formidable défi, l?occasion pour les jeunes et les moins jeunes de chanter et de danser.