Succès Le rideau est tombé sur une manifestation qui, chaque année, fait battre un peu plus le c?ur d?une ville acquise au Raï. Pour la clôture de la 14e édition du Festival de la chanson raï, le gala non-stop a réuni de talentueux chanteurs qui ont donné rendez-vous à leurs fans, hier vendredi, au théâtre de Verdure Hasni-Chekroun qui aura vécu au rythme de la musique raï jusqu?aux premières lueurs du matin. Avec une pléiade de 20 chanteurs qui se sont succédé, le temps d?une ou de deux chansons, cette soirée a été un grand moment musical dans une atmosphère de convivialité et de découverte. Le retour triomphal de cheb Abbès n?est pas passé inaperçu. Très applaudi par un nombreux public, le raïman sentimental gratifia ses fans de ses plus belles chansons avant de céder le micro au trio de comédiens qui ne convaincront pas une assistance plutôt exigeante. Le clou de la soirée de clôture aura été sans nul doute cheb Redouane qui émerveilla le public par sa voix chaude et sa prestance sur scène. Mas personne n?a pu égaler le «grand» Bouteldja Belkacem qui mettra en émoi les nostalgiques de la chanson raï des années 1970? Des chebs comme Réda, Karim, Abdelhak et bien d?autres se produiront sans discontinuer sur la scène. Une véritable débauche de musique, de paroles et de danse en contrebas du boulevard Front-de-mer illuminé de mille et un feux. Auparavant, un feu d?artifices éclata toute l?esplanade du théâtre, le boulevard Front-de-mer, la baie de la pêcherie et le magnifique jardin du Petit Vichy pour fêter comme il se doit cette 14e édition de la chanson oranaise. On doit la pérennité de ce festival à l?abnégation de l?Association pour l?insertion et la promotion de la chanson oranaise (Apico) et à son infatigable président Nasreddine Touil. «Nous n?avons pas voulu renouveler l?expérience de l?année écoulée où nous avions failli rater le festival à cause pour des considérations partisanes de certains cercles à Oran», a-t-il souligné. Dans cet ordre d?idées, nous apprenons que l?Apico sera parrainée, à partir de l?année prochain, par le ministère de la Culture. En outre, le Festival du raï sera institutionnalisé afin d?échapper à la mainmise politique locale qui le menace à chaque fois. Ainsi s?achève cette 14e édition où des couacs en matière d?organisation ont été signalés çà et là. Ils n?ont cependant pas altéré l?ambiance bon enfant qui a prévalu tout au long du festival. Même la défection de certains responsables locaux n?a pas assombri l?ambiance franche et cordiale, comme l?a souligné le président de l?Apico. Le plus important reste qu?El-Bahia a réussi à relever ce formidable défi, offrant ainsi l?occasion aux jeunes et moins jeunes de célébrer, dans la liesse et l?amitié, une édition de plus dans l?histoire de l?Apico et d?Oran.