Violence ■ Une bombe a explosé hier dans la soirée près d'une gare au sud du Caire, où trois autres bombes ont été découvertes sur la voie reliant la capitale égyptienne à Assouan... Sur place, «le cadavre d'un inconnu, probablement celui de la personne qui tentait de placer la bombe», a été trouvé. C'est ce qu'indique un communiqué du ministère de l'Intérieur qui ajoute que l'explosion s'est produite près d'une voie ferrée dans le village de Wassat dans la province de Bani Soueif, à 150 km au sud du Caire. Lors du ratissage du secteur par les forces de sécurité, trois autres bombes ont été découvertes sur la voie reliant le Caire à la province d'Assouan en Haute-Egypte. Jeudi, neuf personnes, dont cinq policiers, ont été blessées au Caire par deux attaques à la bombe, l'une dans la principale gare et l'autre près d'une université, ont indiqué des responsables de la police. Les cinq policiers, y compris deux officiers, ont été blessés par une explosion près d'un point de contrôle à proximité de l'Université de Helwan (sud du Caire). Cette attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste Ajnad Misr (Soldats de l'Egypte) dans un communiqué diffusé via Twitter. Cette organisation, qui se dit liée à Al-Qaîda, affirme avoir agi en représailles à la répression policière qui cible les étudiants. La présence policière a été renforcée près des universités égyptiennes, où manifestent régulièrement des étudiants partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée en juillet 2013. L'autre attaque s'est produite à la gare Ramsès, dans le centre de la capitale égyptienne. Une «bombe assourdissante» a explosé dans l'un des compartiments d'un train arrivant de la région du Delta du Nil (nord). Les passagers étaient descendus du train et les quatre personnes blessées l'ont été dans la bousculade ayant suivi l'attaque. Toujours dans la région du Delta, dans la province de Charqiya, des inconnus ont mis le feu à trois bus de transport public qui étaient vides, selon les mêmes sources de sécurité. Le mois dernier, Ajnad Misr avait assumé la responsabilité d'une attaque à la bombe qui avait fait neuf blessés, dont six policiers, devant l'entrée de l'Université du Caire. L'Egypte, en particulier Le Caire et la péninsule du Sinaï, où l'armée lutte depuis des mois contre des groupes djihadistes, est régulièrement le théâtre d'attentats depuis que Mohamed Morsi a été destitué. Ces attaques sont souvent revendiquées par des groupes djihadistes disant venger les partisans de l'ex-président.