Tizi Ouzou Le lancement de l'estampillage du tapis traditionnel, en 2010, a permis aux tisseuses de la wilaya de Tizi Ouzou d'améliorer la qualité de ce produit artisanal, a indiqué, mardi à l'APS, le chargé de cette opération pour la région Centre du pays. Selon Belhadj Larbi Mohamed, du centre d'estampillage de Tipaza, présent à Tizi Ouzou dans le cadre de la 5e édition du Festival du tapis d'Ath Hicham qui se tient du 24 au 27 novembre à la maison de la culture Mouloud Mammeri, les tisseuses ont été très réceptives aux conseils qui leur ont été donnés durant les précédentes rencontres, en matière de respect des normes de tissage. «Les tapissières de la wilaya de Tizi Ouzou sont de plus en plus nombreuses à prendre en compte, lors du tissage, les normes requises pour cette reconnaissance par l'utilisation de la laine naturelle, de couleurs stables et en respectant la symétrie du tapis et des motifs», a-t-il ajouté. Il a indiqué que les principales erreurs relevées lors des différentes opérations d'estampillage qu'il a effectuées au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou sont liées «au non-respect de la symétrie dans les dimensions et les symboles». La marge de 5% tolérée est souvent dépassée en raison de la non-utilisation, par les tisseuses, de l'outil de soutien et d'étirement du tapis appelé tijebadine. Quant aux maquettes, les femmes continuent à faire confiance à leur imagination et à leur mémoire, en procédant au calcul des fils pour réaliser les différents symboles de la pièce tissée «ce qui exige une importante concentration et une grande application de leur part», a-t-elle ajouté. Les chiffres communiqués par la direction locale du tourisme et de l'artisanat font état d'un total de 42 tapis estampillés depuis 2010. L'opération d'estampillage du tapis traditionnel, assurée par le centre de Tipaza, est gratuite et a pour objectif de préserver cette activité ancestrale et d'offrir au tapis algérien une chance d'être exporté et de faire face à la concurrence, a rappelé M. Belhadj.