Politique ■ Plus de 11 800 anciens détenus ont bénéficié de micro-crédits et de différents dispositifs d'aide à l'emploi leur facilitant le retour à la vie ordinaire. C'est ce qu'a affirmé hier, mercredi, le directeur général de l'Administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune lors de la conférence nationale sur le «rôle de la société civile dans la réinsertion des détenus» organisée par l'autorité pénitentiaire en collaboration avec le PNUD. «11 818 anciens détenus ont bénéficié de micro-crédits et d'autres dispositifs proposés par le ministère de la Solidarité depuis le lancement, en décembre 2003, du programme de réinsertion sociale pour la prise en charge des détenus», a-t-il précisé. Ces micro-crédits pourront certainement aider les anciens prisonniers à monter leur propre entreprise et à alléger les difficultés financières qui surviennent fréquemment lors des tentatives de la réintégration sociale. «De nombreux détenus ont pu monter leur entreprises d'investissement alors que d'autres ont ouvert des cabinets d'avocats et des pharmacies», a noté M. Felioune. Selon lui l'analphabétisme reste la principale cause de la «délinquance juvénile», ce qui représente 59% des détenus de moins de 30 ans tandis que les jeunes prisonniers dont le niveau d'instruction n'a pas dépassé le primaire est de 84%. Ce responsable a rappelé que le but du programme de réinsertion sociale des prisonniers est d'encourager l'enseignement général et les activités culturelles au sein des établissements pénitentiaires. 822 détenus ont réussi à l'examen du baccalauréat et prés de 2 775 autres ont passé l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM) avec succès lors de l'année scolaire 2013-2014, a encore rappelé de DG de l'Administration pénitentiaire. M. Felioune souligne que l'intérêt manifesté par les détenus à l'égard des programmes de l'enseignement général a été favorisé par la «grâce présidentielle». Le mouvement associatif est impliqué dans ce dit-programme de réinsertion sociale. 90 associations ont adhéré à cette démarche à savoir notamment «Ouled el houma», «Iqra», «les SMA» et autres. De même, l'implication de la société civile dans l'accompagnement et les activités de sensibilisation a eu un impact «positif» sur la réduction de «la récidive», a indiqué M. Felioune. Il estime que ce phénomène «est presque inexistant», bien que l'expérience n'en est qu'à ses débuts. La récidive chez certains détenus est due à «leur rejet par la société qui accroît leur sentiment d'isolement, ce qui les incite à verser à nouveau dans la criminalité», a-t-il expliqué.