Incarnant l?espoir pour les Algérois de vivre d?ici au début de l?année prochaine dans une ville désengorgée, les trémies, dont les travaux sont actuellement en cours, coûtent à l'Etat la bagatelle d'une fourchette située entre 100 millions de dinars et 2 milliards de dinars. Certaines sont déjà terminées, d?autres attendent de l?être avec tous les désagréments, entre-temps, occasionnés aux riverains. Plusieurs ouvrages d?art, les trémies en l?occurrence, sont actuellement en cours de réalisation pour permettre une circulation fluide et faciliter la vie aux Algérois qui se plaignent des encombrements insupportables dans une capitale déjà sursaturée. Cependant, les chantiers des travaux lancés pour désengorger les infrastructures routières compliquent la situation non seulement aux automobilistes qui arrivent difficilement à transiter par les carrefours et les intersections dont les surfaces sont en plein aménagement pour l?installation des éléments préfabriqués des trémies, mais aussi aux habitants qui se plaignent de la pollution sonore. Celle-ci fait de leurs jours et de leurs nuits de véritables épreuves. Les commerçants ne sont pas en reste. Certains se retrouvent avec des locaux isolés derrière des clôtures. Tout le monde attend donc la réalisation de ces ouvrages d?art pour pouvoir enfin respirer. Parmi ces projets d?aménagement, celui d?Addis-Abeba qui a été réalisé en un temps record, en dépit de sa complexité et la densité urbanistique des lieux. Ce projet a été suivi par une série de travaux à l?image de la trémie du Maurétania à Alger Centre, des Deux Bassins (Ben Aknoun), de l?avenue de l?ALN, du 1er-Mai (Alger), de Bordj El-Kiffan et bien d?autres encore qui promettent la fluidité de la circulation routière et l?allégement des encombrements que connaissent les routes de la capitale en particulier, et l?ensemble des centres urbains à travers le territoire national en général. Ces ouvrages d?art ont été introduits dans le domaine des travaux publics en 2002. Les responsables du secteur estiment que la réalisation d?une trémie coûte une moyenne de 100 000 000 de dinars et revient moins chère au Trésor public que la construction de grands tunnels «qui coûtent des sommes colossales sans régler le problème de la circulation qui nécessite une solution urgente», affirme le directeur des travaux publics, M. Djiar. De plus la construction des trémies ne dure pas longtemps, car l?Entreprise nationale des ouvrages d?art (Engoa) «prépare à l?avance les éléments de l?emplacement (poutres et voussoirs). Mais il y a surtout l?avantage de construire plusieurs trémies au-dessous d?un seul carrefour à l?instar de l?ouvrage d?art d?Addis-Abeba ,qui a fluidifié la circulation des automobilistes dans les différentes destinations existantes», a ajouté M. Djiar. C?est aussi le cas au niveau de la place du 1er-Mai où la trémie a désengorgé le grand rond-point qui était, il n?y a pas très longtemps, «un parc non déclaré pour des centaines de voitures qui se regroupaient autour du rond-point sans pouvoir arriver à sortir de l?impasse créée quotidiennement par les automobilistes qui essayaient, chacun à sa manière, de dévier vers l?une des directions de l?intersection. D?ailleurs, même les agents de l?ordre avaient du mal à gérer ce fameux ex-carrefour de congestion», selon un habitant des lieux.