Le Festival des films du Monde (FFM), un rendez-vous cinématographique important, risque de disparaître si aucune mesure de redressement n?est prise. Les deux principaux bailleurs de fonds publics de l'événement, la Société de développement des entreprises culturelles (Sodec Québec) et Téléfilm Canada, ont annoncé mardi qu'ils lançaient «un appel de propositions pour soutenir financièrement la tenue d'un événement cinématographique rassembleur à Montréal» qui pourrait remplacer celui que dirige Serge Losique depuis 28 ans. «Les propositions devront être soumises au plus tard le 8 octobre» et «un comité d'examen formé de représentants de Téléfilm et de la Sodec les évaluera selon une grille qui tiendra compte de la programmation, de la qualité de l'événement proposé, de son organisation et de ses retombées sur les plans culturel, professionnel et de la communauté. La décision sera rendue avant la fin du mois d'octobre 2004», précisent les deux sociétés, qui investissent deux millions de dollars canadiens (1,5 million de dollars américains) chaque année dans le FFM. Cet appel d'offres fait suite à la publication, en juillet, d'un rapport officiel qui critiquait sévèrement le FFM, lui reprochant l'absence de transparence de la direction, la baisse de la fréquentation et le manque d'intérêt du show-business... Imperturbable, Serge Losique a déjà annoncé lundi, à la clôture du festival 2004, les dates du prochain FFM 2005. Les critiques, a-t-il assuré sur Radio-Canada, émanent de «quelques gens frustrés» ou de «fonctionnaires à la recherche de publicité». La disparition ou le maintien du FFM de Montréal, vivement mis en cause dans un rapport officiel, devrait être décidé à la fin octobre, à l'issue d'un processus d'appel d'offres pour le remplacer.