Résumé de la 2e partie ■ En une semaine les produits Harmony avaient provoqué la mort de trois personnes, Charlotte pense à un sabotage... Bien qu'elle ne crût qu'à moitié qu'il fut possible de communiquer avec les morts, Charlotte assistait toujours aux séances de spiritisme de Naomi depuis que celle-ci lui avait expliqué que les esprits se sentaient irrésistiblement attirés par ses «ondes» chinoises puissantes. «Tu agis sur eux comme un aimant», avait-elle déclaré avec un sourire malicieux. Charlotte tomba sur le répondeur. — Bonjour ! claironna la voix enjouée de Naomi. Vous êtes bien chez votre amie la voyante ! Mais oui, car chez moi on ne travaille pas en équipe ! Je ne suis pas en mesure de vous répondre actuellement car je suis en conférence avec mes vies passées. Inutile de laisser votre nom ou votre numéro de téléphone. Pressez simplement le combiné du téléphone sur votre front et je vous rappellerai dès mon retour. Charlotte fit la grimace en entendant le long signal sonore à la fin du message : la bande était presque pleine. Naomi était une voyante très demandée. — Naomi ? C'est moi. Pour ce soir... Mais la machine coupa la communication sans lui laisser le temps de finir sa phrase. Charlotte décida de réessayer plus tard depuis le téléphone de voiture, et se hâta de gagner la cuisine, située à l'autre bout de la spacieuse villa, où la femme du gardien était en train de préparer le dîner. Saisissant son grand fourre-tout en cuir qui lui servait à la fois de porte-documents et de sac à main, Charlotte en sortit précipitamment ses clés de voiture et dit : — Il faut que je file au bureau, Yolanda. C'est urgent. Je ne sais pas à quelle heure je serai de retour. — Demandez donc à Pedro de vous conduire, suggéra la cuisinière. (Elle se référait à son époux, l'homme à tout faire chargé de l'entretien de la vaste propriété de Charlotte.) C'est plus prudent par ce temps. — Ne vous inquiétez pas. Je peux parfaitement me débrouiller toute seule. Il y avait huit ans que les Sanchez, un couple originaire du Guatemala, étaient au service de Charlotte. Ils avaient quitté San Francisco en même temps qu'elle, «quand les plantes médicinales avaient déménagé, comme se plaisait à le dire Mme Sanchez à la caissière de l'épicerie. On ne pouvait tout de même pas laisser la señorita toute seule. Elle a besoin de quelqu'un pour veiller sur elle. Même si elle ne le sait pas.» — Mais, et votre dîner ? demanda Yolanda, en désignant d'un geste circulaire les marmites qui étaient en train de mijoter, et le comptoir encombré de légumes et d'épices. — Je mangerai un morceau à la cafétéria, dit Charlotte, puis elle disparut par la porte qui communiquait avec le garage. A suivre