Le ministre des Affaires étrangères israélien, Sylvan Shalom, a proclamé, ce matin, : «Arafat n'a pas sa place parmi nous, et le jour où nous le sortirons d'ici pour l'envoyer ailleurs, n'a jamais été aussi proche.» «Nous allons maintenir notre politique d'isolement de Arafat à la Mouqataa (son quartier général à Ramallah en Cisjordanie), car c'est un terroriste avec lequel il n'est pas possible de discuter», a ajouté le chef de la diplomatie, qui a déjà appelé à de nombreuses reprises au bannissement du président de l'Autorité palestinienne. Lundi dernier, le ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, avait également affirmé qu'Israël restait déterminé à «bannir» Yasser Arafat, au moment opportun. «Nous le bannirons au moment opportun et de la façon dont il convient», avait déclaré le ministre à la radio militaire israélienne. Le Premier ministre Ariel Sharon a, lui aussi, menacé plusieurs fois de bannir, voire de s'en prendre à la vie de Arafat, ce qui a provoqué l'indignation des Palestiniens et une vague de protestations internationales, dont celle de Washington. Le président Arafat est confiné dans son QG par l'armée israélienne, qui lui interdit toute liberté de mouvement depuis décembre 2001. Entre-temps, des Palestiniens tombent encore sous les balles de l?armée israélienne. Durant la nuit d?hier, sept Palestiniens ont été blessés lors de l?attaque d'un hélicoptère israélien menée dans le camp de réfugiés de Jabalia. Alors qu?un huitième a été tué ce matin.