Colère ■ Deux villes importantes de la région vivent des actions de protesta ayant occasionné un arrêt de la circulation routière. Pour le deuxième jour consécutif, la RN9 reliant Béjaïa à Sétif est coupée à la circulation par les habitants de Souk El-Tenine, à 30 km à l'est de Béjaïa. La circulation automobile est interrompue dans les deux sens sur cet important axe routier. «Même les ambulances ne passent pas», a rapporté TSA. La population de Souk El-Tenine manifeste pour exiger le raccordement de la localité au gaz naturel. Appuyés par des représentants des villes voisines de Melbou (Béjaïa) et Ziama Mansouriah (Jijel), les protestataires ont bloqué hier déjà la circulation automobile à l'entrée ouest de la ville, à un carrefour stratégique, conditionnant tout le trafic routier vers l'Est et inversement. Le mouvement a eu pour effet de prendre au dépourvu des milliers de véhicules ou d'obliger les plus téméraires à faire des détours incroyables et risqués à travers des accès montagneux à la fois étroits et enneigés. «Nous y recourons à notre corps défendant. On n'a pas le choix car cela fait six mois, que la promesse de régler définitivement ce problème a été faite. Mais en vain», a expliqué Salah, un protestataire... Le problème remonte à 2005, année coïncidant avec la mise en place des réseaux de transport et de distribution de gaz pour toute la région orientale, notamment à Souk-El-Tenine, Melbou et Ziama (Jijel), qui a vu les trois agglomérations se doter de tous les équipements nécessaires pour recevoir et jouir du gaz. Seulement, arrivé à hauteur du village de Tidelsine (12 km à l''est de Béjaïa), le projet s'est arrêté net à cause d'une opposition de villageois, refusant de céder le passage à la pose de la canalisation principale, arguant de son danger et de la proximité de son tracé avec des habitations. Depuis quasiment une décennie, la situation est restée en l'état. Ainsi Le projet demeure bloqué sur une distance de 1,5 km, empêchant l'acheminement du gaz vers l'Est avec, de surcroit, la privation de raccordement d'au moins 8 000 foyers. Des réunions de conciliation sont épisodiquement organisées, l'entreprise censée réaliser les travaux a été désignée mais sans résultat palpable. «C'est du terrorisme», s'était offusqué en juin dernier le wali de Béjaïa, affirmant «comprendre mal que deux ou trois personnes puissent priver de gaz des milliers de foyers, alors qu'elles mêmes en bénéficient». «Si l'opposition persiste, je vais devoir leur fermer les vannes», a-t-il menacé, n'excluant pas de recourir, pour ce faire, à tous les moyens autorisés par la loi. Par ailleurs, des milliers d'automobilistes ont été bloqués hier dimanche sur la RN12 au niveau des entrée est et ouest de la ville de Tizi Ouzou, suite à une grève des propriétaires de bus de transport privé. Cet axe autoroutier, a été fermé, dans la matinée, à la circulation par les grévistes au niveau de Boukhalfa à l'Ouest et de Oued Aïssi à l'Est, causant des embouteillages sur plusieurs centaines de mètres voire des kilomètres comme c'est le cas pour la partie ouest ou la file des véhicule pris au piège s'est formée à la sortie de la ville de Draâ Ben Khdedda, située à 10 km de Tizi Ouzou. Cette action a été initiée par des propriétaires de bus de transport privé de voyageurs assurant les dessertes entre le chef-lieu de wilaya et les gares intermédiaires, qui «n'ont pas pu décrocher le marché du transport universitaire à Tizi Ouzou», selon un représentant des protestataires. Cette fermeture de la route qui a causé d'énormes désagréments aux citoyens, dont nombreux sont ceux qui n'ont pas pu rejoindre leur lieux de travail en ce début de semaine, a été fortement contestée.