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Ainsi va la vie
Le temps du soupçon (4e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 09 - 2004

Résumé de la 3e partie Mohammed, qui souffre d'impuissance, est devenu violent avec sa femme qui, pourtant, ne cherche qu'à l'aider...
Il ne lui parle pas pendant deux jours, va même dormir au salon, puis, le troisième jour, il s'approche d'elle.
? On continue à faire la tête ? demande-t-il sur un ton faussement moqueur.
? C'est toi qui me fais la tête, dit Houria en évitant de le regarder.
Il lui prend doucement le menton et la force à le regarder.
? Voyons, Houria, tu sais que je t'aime !
Elle éclate alors en larmes.
? Si tu dis m?aimer, pourquoi me fais-tu alors souffrir ?
Il secoue la tête, pris, lui aussi, d?une envie de pleurer. Mais il parvient à se retenir et saisit l'épaule de Houria qu'il serre fortement.
? Je ne sais pas ce qui m'arrive, avant, je ne me mettais jamais en colère !
? Avant, tu étais non seulement pacifique mais aussi tu réfléchissais à ce que tu faisais.
? C'est cette fichue maladie? Je croyais qu'un congé allait m'aider à décompresser.
? Maintenant, il faut consulter un médecin !
? J'ai promis de le faire !
? Mais quand ?
Quand ?
Il secoue de nouveau la tête.
? Dès que je serai psychologiquement prêt à le faire.
Houria se remet à pleurer.
? Je suis aussi malheureux que toi ! dit-il.
? Je sais, dit la jeune femme, et c'est ce qui me fait souffrir le plus. Beaucoup d'hommes doivent connaître tes problèmes, des traitements doivent exister. Alors pourquoi ne pas essayer ?
? Je ferai comme tu voudras !
? Alors laisse-moi te prendre un rendez-vous.
Il s?impatiente.
? Je prendrai rendez-vous moi-même, au moment opportun.
Se rendant compte qu'il va se mettre en colère, il sourit.
? Voyons ne parlons plus de cela, puisque j'ai promis de voir un médecin !
Il plonge la main dans la poche et tire un écrin.
? C'est pour toi, dit-il.
? Qu'est-ce que c'est ? demande-t-elle.
? Ouvre ! dit-il en souriant.
Elle ouvre et découvre une bague en or.
? Elle te plaît ? demande-t-il.
? Oui, dit-elle.
? Alors oublions notre querelle ! Ne pensons plus qu'à l'avenir ! (à suivre...)


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