Outre l?athlétisme, la boxe fait partie aussi des grosses déceptions du sport algérien lors des Olympiades 2004. Le statut de niveau mondial avait pourtant été atteint après les brillantes participations de nos pugilistes à Los Angeles (1984), Barcelone (1992) et Sydney (2000). Les Moussa, Zaoui, Soltani, Allalou aux JO et autres Medjhoud et Bahari aux championnats du monde ont hissé le noble art algérien sur le podium. Cette notoriété n?a pas été préservée et c?est bien dommage ! Une discipline marquée par l?exil de nos meilleurs techniciens à l?image de Bedjaoui, Djellab et Bengadi. Le comportement de certains de nos athlètes demeure énigmatique, sinon comment expliquer l?éclipse du champion olympique Hocine Soltani ou la situation de Zaoui et Moussa, livrés à eux-mêmes ? Comment peut-on interpréter le départ de Bahari et Medjoud vers d?autres cieux ? Tout cela prouve l?inexistence d?une véritable prise en charge de nos pugilistes sur le double plan psychologique et matériel. Dépourvue de salles adéquates pour la pratique de la boxe, l?Algérie accuse un retard considérable dans le domaine des infrastructures de cette discipline. Une simple réflexion nous conduit à déduire que notre pays et la Fédération de boxe sont en train de faire l?impasse sur une manne financière qui pourrait relancer le noble art algérien. Pour cela, l?exemple de Cuba reste un modèle à suivre, car ce pays offre toutes les commodités pour une préparation de haut niveau avec, en prime, des sparring-partners de renommée mondiale. L?Algérie fait partie d?ailleurs de ces pays qui se préparent dans cette île des Caraïbes. Si vraiment la volonté politique existe, pourquoi ne pas créer alors un centre identique dans notre pays, d?autant plus que nos pugilistes sont considérés comme étant les Cubains de l?Afrique et du monde arabe ? C?est tout le sport algérien et la boxe qui en tireraient profit.