Résumé de la 22e partie ■ Charlotte essaie de découvrir l'auteur du message qui l'accuse d'être responsable du décès des trois femmes. Elle tapa «Que voulez-vous ?» puis cliqua sur «Valider», et attendit la réponse en se mordillant nerveusement les lèvres. Le message d'erreur revint à l'écran. De toute évidence, ce type était un malade qui cherchait à exploiter une situation dramatique, le genre de salopards qui détroussent les victimes d'un accident de la route. Elle allait en toucher un mot à Knight. Qu'il se débrouille pour le démasquer, après tout le type avait réussi à mettre la main sur des informations classées confidentielles. La sonnerie de l'e-mail retentit à nouveau et un autre message apparut à l'écran : «Tu l'as échappé belle pour le coup du pare-brise. Entre nous, tu as été bien inspirée de changer de voiture.» Charlotte se figea sur place comme si elle avait reçu une décharge électrique. Le message n'était pas terminé : «Bon, et maintenant passons aux choses sérieuses, Charlotte. Tu vas faire une déclaration officielle. Tu vas avouer publiquement que Harmony a eu recours à des pratiques immorales, que ses produits contiennent des substances prélevées sur des espèces animales menacées d'extinction, qu'elle s'est livrée sciemment à des pratiques frauduleuses. Si tu ne le fais pas, je te garantis que tu t'en mordras les doigts.» Il y avait un post-scriptum : «Tu as exactement douze heures pour préparer ta déclaration.» Incapable de détourner les yeux du message, elle sentit son corps devenir de glace. Tu as été bien inspirée de changer de voiture. Elle se rendait partout au volant de sa Corvette, un petit bolide que sa carrosserie en fibre de verre rendait vulnérable. Si elle n'avait pas décidé à la dernière minute de prendre le gros 4 x 4, lorsque la porte du garage s'était effondrée— elle frissonna : la secousse brutale, le choc assourdissant, le pare-brise volant en éclats. Tu as été bien inspirée de changer de voiture. Que cherchait à insinuer ce type ? Que quelqu'un avait délibérément cherché à attenter à ses jours ? Non. C'était trop monstrueux pour même l'envisager. Elle se mit à trembler des pieds à la tête, tandis que de sombres pensées se bousculaient dans son cerveau. Quelque chose de mortel et de maléfique rôdait autour d'elle, comme un serpent invisible s'enroulant sur luimême, prêt à mordre. Il fallait avertir les agents fédéraux, Desmond, la police... Mais au fond d'elle-même, elle avait déjà pris une décision. Caché derrière un parchemin chinois du XIXe siècle et scellé dans le mur, il y avait un coffre-fort dont Charlotte et Desmond étaient les seuls à connaître la combinaison. Elle l'ouvrit et en sortit un petit livre relié de cuir, au titre estampé en lettres d'or : Prix de Poésie de la Couronne de Laurier, 1981. A suivre