Résumé de la 25e partie ■ En revoyant son sourire son cœur avait tressailli de bonheur. Ce qui laisse supposer que le sabotage aurait eu lieu ici même, à l'usine. Bien, dit-il en posant sa sacoche en cuir noir sur son bureau et en faisant coulisser la fermeture d'une des poches extérieures. Je crois savoir que la fabrication et le conditionnement de vos produits sont entièrement automatisés... — Je vois que tu n'as pas chômé, dit-elle, stupéfaite de voir l'incroyable efficacité avec laquelle il prenait les choses en main. — ... ce qui devrait nous permettre de retrouver le coupable, ou tout au moins sa trace, sur le système informatique. Ça tombe bien, car il s'avère que je suis le meilleur expert de la planète en matière d'investigation informatique... — Tu veux dire que tu peux faire mieux qu'une équipe d'agents fédéraux ? Il laissa échapper un petit rire amer. — Ces ânes ne sont pas fichus de faire la différence entre un disque dur et un œuf dur. Bien, y a-t-il autre chose que tu puisses me dire concernant cette affaire ? Charlotte croisa son regard moqueur et réalisa que Jonathan n'était pas venu uniquement pour traquer un criminel. Il avait apporté vingt-six ans d'histoire avec lui — leur histoire —, et soudain la crainte de voir resurgir de vieux démons s'empara d'elle. Elle aurait voulu lui dire : «Je suis contente que tu sois venu.» Mais les mots lui restèrent dans la gorge. Si bien qu'à la place elle lui raconta ce qu'elle savait, sans omettre l'incident du garage, puis elle lui montra les messages e-mail. Il se rembrunit à leur lecture. — Qui est au courant de l'incident du garage ? — Ma cuisinière et son mari. Je l'ai dit à Desmond aussi. Mais il se peut que quelqu'un nous ait entendus. C'était un accident, mais ce type cherche à m'intimider, voilà tout. Il lui jeta un regard sceptique. — Mais quel est le sens de cette déclaration officielle que tu es censée faire à la presse d'ici douze heures ? Charlotte étudia un instant son profil. Adolescent, Jonathan avait honte de son nez proéminent. Mais depuis ses traits s'étaient équilibrés, sa mâchoire et son front volontaires, qu'elle avait toujours trouvés très séduisants, s'étaient affirmés. Sa chevelure brune était toujours aussi fournie, et bien qu'au seuil de la quarantaine il n'avait pas un seul cheveu blanc et semblait en excellente forme physique. — Il cherche à me faire chanter, dit-elle, tandis que les vieux désirs revenaient brusquement à la charge.Une déclaration comme celle-là à la presse et ma firme est bel et bien coulée. De toute évidence, cette personne espère que je vais lui faire une offre juteuse. — L'hémorragie cérébrale qui a causé la mort de la troisième victime... tu es sûre que personne n'est au courant ? A suivre