Résumé de la 16e partie ■ Comme Charlotte l'avait craint l'incident de Chalk Hill revenait à la charge... Elle haussa les sourcils. — Seriez-vous en train de laisser entendre qu'il s'agit d'une affaire de sabotage industriel? — Ou de quelque chose qui aurait l'apparence d'un sabotage industriel. Il pourrait s'agir d'une manœuvre mise en place par un membre de votre société afin de jeter le discrédit sur les deux compagnies concurrentes. Il haussa les épaules et s'empressa d'ajouter : Mais je me trompe certainement. Il lui décocha un petit sourire modeste à la sincérité duquel Charlotte ne crut pas une seconde. Elle le considéra un moment en silence, tentant de prendre toute la mesure de cet homme sur lequel on racontait tant de choses — par exemple, que de tous les agents fédéraux il était le plus retors, parce que bourré d'ambition et prêt à tout pour prendre du galon. Parti en croisade contre les fabricants de produits parapharmaceutiques, il avait déjà obtenu la fermeture de deux firmes de moindre importance et Charlotte le soupçonnait de vouloir couler Harmony pour pouvoir se hisser encore plus haut. — Vous allez fermer le labo? lança-t-elle de but en blanc. — Juste temporairement, dit-il, sans cesser de sourire, comme s'il avait été de son côté. Ni plus ni moins que le temps nécessaire. — Vous voudrez bien m'excuser, monsieur Knight, mais j'ai des affaires urgentes à régler. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, adressez-vous à ma secrétaire. — Parfait. Allez vaquer à vos occupations. En ce qui me concerne, je ne bouge pas d'ici. Elle trouva Desmond en train de s'entretenir avec M. Sung — Desmond dans tous ses états, le vieil homme calme et imperturbable. Prenant son cousin à part, Charlotte lui dit : — Arrange-toi pour faire passer des annonces à la radio et à la télé afin que les gens cessent d'acheter nos produits et d'utiliser ceux qui sont déjà en leur possession. — Et le personnel? — On garde les effectifs minimaux, et on renvoie les autres chez eux sans suspension de salaire. Il secoua la tête. — Si tu veux mon avis, Charlotte, on est mal barrés. — Et préviens les journalistes qui attendent dehors que je ferai une déclaration officielle sous peu. (Elle fit une pause et lui posa une main sur le bras.) Laisse-moi quelques minutes, d'accord ? J'ai besoin de mettre de l'ordre dans mes idées. Ah, encore une chose, ajoutat-elle en jetant un coup d'œil furtif du côté de Knight, qui était en train de brancher son ordinateur, occupe-toi de lui. Et chaque fois que tu le pourras, arrange-toi pour lui compliquer la vie. Mon petit doigt me dit que ce type a décidé d'avoir notre peau. Il va chercher à présenter les faits de telle sorte que nous ayons l'air coupables. Il l'a déjà fait par le passé. A suivre