Nombre ■ des spécialistes de la santé ont insisté, hier samedi, sur l'importance de la réhabilitation du médecin généraliste au sein du système de santé. S'exprimant lors des 2es journées nationales médicales organisées à Alger, le chargé du suivi et d'évaluation du plan national de lutte contre le cancer, Messaoud Zitouni a estimé nécessaire de réhabiliter le médecin généraliste au sein du système de santé. Partant du principe que «l'Algérie s'est débarrassée des maladies contagieuses, grâce aux efforts des médecins généralistes». Pour ce faire, le secrétaire général du ministère de la santé, Abdelhah Saihi a plaidé pour la formation continue des médecins généralistes, rappelant le rôle et la place accordés par la nouvelle loi sur la santé à ce corps. La Société algérienne de médecine générale (SMG) avait souligné auparavant l'importance de faire bénéficier les médecins généralistes d'une formation médicale continue dans toutes les disciplines médicales, afin de les informer sur les nouvelles données médicales et d'actualiser leurs connaissances sur les plans théorique et pratique. Et pour cause, la médecine est une science qui évolue constamment et que les médecins se devaient d'être au courant des dernières pratiques médicales pour une bonne prise en charge de leurs malades, avait expliqué le Dr. Abdelghani Belhabla, membre fondateur de la SMG. Ce spécialiste avait indiqué qu'un cycle de formation au profit des médecins généralistes, avait été assuré par des médecins étrangers et cela dans plusieurs spécialités : diabétologie, maladies respiratoires, ophtalmologie et autres. Dr Belhabla avait préconisé, à ce propos, la réhabilitation du statut du médecin généraliste et la création de spécialités médicales générale et familiale à part entière pour la valorisation de cette discipline. «L'encadrement de cette spécialité permettra également de créer une relation de fidélité et de confiance entre les médecins généralistes, les médecins de famille et le patient qui ne sera plus obligé de se diriger au CHU pour de simples actes médicaux», a-t-il soutenu. Dr Belhabla a recommandé, en outre, d'équilibrer la répartition des médecins dans les secteurs public et privé en fonction des besoins et de la demande. Le président du syndicat national des médecins généralistes présent à cette rencontre scientifique, Salah Laouar a qualifié le médecin généraliste de «principal maillon» de la chaîne des soins, en raison de sa proximité du citoyen et sa présence à travers le pays, estimant nécessaire de l'impliquer dans les programmes nationaux de lutte contre les maladies chroniques. Il a cité, à cet égard, le nombre global des médecins généralistes dans les secteurs public et privé, qui dépasse les 52 000. Salah Laouar a lancé un appel pour impliquer davantage les généralistes dans les différentes commissions de santé et programmes nationaux de prévention.